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Témoignages

Une enquête nutritionnelle en République Centrafricaine

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A Bangui, l’objectif est notamment de renforcer les programmes « nutrition » du Ministère de la Santé et de mettre en place un programme de sécurité alimentaire, notamment en appuyant des groupements de maraichers dans les quartiers périphériques de la capitale. Dans le nord-ouest, où les déplacés survivent en brousse, sur leurs champs après avoir été chassés de leurs village, ACF a mené des programmes de distribution alimentaire, de distribution de semences, des programmes d’accès à l’eau et à l’assainissement.

 

 

Parallèlement, Action contre la Faim mène dans le pays des « enquêtes nutritionnelles » quand des craintes d’une situation nutritionnelle alarmante apparaissent sur certaines zones ou régions. C’est ainsi que Fanny Cassard revient de six semaines d’enquête nutritionnelle dans la région d’Ouham. C’était pour cette jeune nutritionniste une première mission humanitaire riche d’enseignements. L’occasion d’expliquer le déroulement et les méthodes utilisées par ACF pour ce type d’enquête, qui aide les acteurs humanitaires présents dans le pays à intervenir ou non.

 

Fanny nous explique tout d’abord qu’il fut d’abord nécessaire de recueillir le plus d’informations auprès des autorités locales, et par exemple de la préfecture d’Ouham. Le nombre d’habitants, d’enfants, des informations sur les différentes classes d’âges sont autant de données qui serviront à constituer un échantillon représentatif à étudier.
Ensuite, phase indispensable dans la préparation de l’enquête : le recrutement. Neuf personnes l’ont en effet assisté au quotidien, constituant trois petites équipes composées d’un superviseur et de deux enquêteurs.
La troisième étape peut alors débuter. Dans la zone de l’enquête, concrètement, le poids, la taille et le périmètre des bras des enfants sont mesurés dans chaque maison pour évaluer les taux de malnutrition. Ce sont ainsi 575 enfants de 6 à 59 mois qui ont été examinés. Si l’enquête est effectivement basée principalement sur le recueil de données anthropomorphiques, la rencontre et l’écoute des populations restent également primordiales. C’est en effet une opportunité pour collecter des informations complémentaires quant à leurs habitudes alimentaires, leur sécurité alimentaire, leur accès à l’eau ou à l’hygiène. L’occasion La situation qu’a pu constater Fanny sur place est extrêmement difficile comme une grande partie du Nord Ouest du pays. « Sur certains marchés, il n y a rien, explique Fanny. Les boules de manioc, l’aliment de base, font trop souvent encore office d’unique repas et ce n’est évidemment pas suffisant. » Fanny en a profité également pour prodiguer des conseils concernant l’allaitement, les compléments alimentaires à donner aux bébés de plus de 6 mois allaités afin d’avoir une croissance normale.

 

Une nouvelle enquête devrait avoir lieu en août, mois de soudure, période où les populations sont entre deux récoltes et vivent donc sur leurs stocks alimentaires. Il s’agit d’une période critique où les taux de malnutrition peuvent augmenter. Les programmes de sécurité alimentaire d’Action contre la Faim au nord ouest du pays visent néanmoins à prévenir toute situation dramatique.

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