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Témoignages
"Je suis ici seul parce que ma femme a emmené nos enfants dans les hauteurs pour les éloigner de l’eau."
À perte de vue, il n’y a que de l’herbe et de l’eau scintillante. Le marché d’Old Fangak se trouve dans les hauteurs, à l’un des rares endroits encore secs, mais n’est accessible qu’en canoë. La famille de Gai dépend de sa pêche. Il doit pêcher suffisamment pour pouvoir manger au moins une fois par jour et vendre le reste pour acheter plus de nourriture. D’autres hommes comme Gai sont restés dans les zones inondées (et infestées de moustiques) pour y trouver du poisson.
« La région toute entière est inondée. Seules les hauteurs d’Old Fangak ont été épargnées. Mais si je vais à Old Fangak, qui va nourrir mes enfants ? »
L’eau est tellement montée qu’il n’y a aucune trace visible des digues construites par Gai. Seules les cultures de maïs, qui ont été complètement détruites, pointent le bout de leur nez.
« Lorsque les inondations ont commencé, nous avions encore du maïs, mais maintenant, tout le maïs, le gombo et le sorgho a été perdu. L’inondation nous a pris au dépourvu et a détruit nos récoltes. Cela faisait un an que nous attendions que ces cultures nous nourrissent. »
À côté de l’île de Gai se trouvent quelques bâtons qu’il utilise pour sécher les filets de poisson. Chaque jour, Gai doit pêcher suffisamment de poisson avant le coucher du soleil pour pouvoir l’apporter à sa femme et ses six enfants, qui n’ont pas encore mangé ce jour-là, sur son canoë.
« Mes oreilles me font mal, mes articulations me font mal, mais ce qui me fait le plus mal, c’est la faim de mes enfants, qui n’ont rien à manger. C’est ce dont je souffre le plus depuis le début des inondations. Et la nuit, c’est encore plus dur. Après la tombée de la nuit, il y a beaucoup de moustiques, et parfois, des hippopotames s’approchent, ce qui est très effrayant. »
Gai n’est pas le seul à avoir été forcé de choisir entre rester avec sa famille et s’en séparer pour la survie de tous. Depuis le début des inondations l’été dernier, la faim n’a cessé d’augmenter. Les possibilités de se nourrir diminuent chaque jour, alors que les eaux restent où elles sont. Rien ne peut être cultivé sur des terres inondées.
De nombreuses familles font de leur mieux pour sauver leur maison et tout ce qu’elle contient. Et celles qui ont perdu leur maison dorment par terre, à l’air libre, sans aucune protection contre les intempéries, les moustiques et les animaux sauvages. Il n’y a pas non plus d’endroit où migrer en toute sécurité. L’eau s’étend sur plusieurs kilomètres.
« C’est ma maison, je ne veux pas la quitter. Je ne veux pas aller chez quelqu’un d’autre et l’obliger à prendre soin de nous. Je veux rester chez moi et m’assurer que mes enfants sont en sécurité dans les hauteurs. En restant ici, je peux au moins pêcher du poisson et l’apporter à mes enfants », explique Gai.
"Cette situation est très dure. Nous nous en remettons désormais à Dieu."
À Paguir et dans ses environs, Action contre la Faim prévient et traite la sous-nutrition, fournit des soins de santé et améliore l’accès à l’eau potable, à un assainissement sûr et à une bonne hygiène. Pour aider les familles déplacées par les inondations, nous avons lancé une intervention d’urgence afin de leur fournir une aide alimentaire, des kits de pêche et des graines avec le soutien de l’Union européenne.
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