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Témoignages

L'histoire de Nuyakeen

« Je suis arrivée du Sud-Soudan avec mes neuf enfants »

Depuis décembre 2013, la guerre civile qui fait rage au Soudan du Sud a provoqué le déplacement de milliers de personnes. Plus de 2 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile se trouvent dans les pays voisins : Ouganda, Soudan, Éthiopie et Kenya principalement. La région de Gambella accueille actuellement quelque 405 000 personnes, des femmes et des enfants pour la plupart. Ce chiffre équivaut à la population éthiopienne de cette région. Les terribles conditions du voyage qu’ils ont dû entreprendre pour trouver refuge en Ethiopie et les conditions de vie difficiles dans un camp ont conduit les plus vulnérables à la malnutrition.

 

"La guerre qui ravage mon pays rend hors de question tout retour chez nous."
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Nuyakeen
Nguenyyiel, Ethiopie

Nuyakeen est une mère de famille âgée de 33 ans. « Je suis arrivée du Sud-Soudan avec mes neuf enfants le 23 octobre 2016, je me souviens de la date. J’étais d’abord dans un autre camp, puis j’ai déménagé à Nguenyyiel il y a un mois. Je n’ai pas eu de nouvelles de mon mari depuis mon arrivée en Éthiopie. Il est soldat et je ne sais pas s’il est vivant ou mort. Je n’ai aucune nouvelle de lui. » Elle tient sur ses genoux son benjamin, qui a été admis la veille au centre de stabilisation d’Action contre la Faim. « Deech a un an et sept mois. Ce n’est pas la première fois que je l’amène dans un dispensaire, il a déjà été soigné une fois, mais il retombe toujours malade. » Le petit garçon a de la fièvre, il tousse et sa mère pense qu’il a mal à la gorge, ce qui expliquerait pourquoi il n’a plus d’appétit. Au bout d’un moment, sa fille aînée se joint à eux. Elle apporte la carte jaune qui indique combien de personnes il y a à la maison, ce qui détermine la ration alimentaire reçue du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. « Elle s’occupe des autres enfants quand je suis ici avec Deech. Heureusement, il n’y a que lui qui est malade. »

 

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Ethiopie

Nuyakeen, son fils Deech et sa fille aînée

« L’un des problèmes, c’est la méconnaissance des bonnes pratiques de soin, explique Lemma, responsable du programme Nutrition pour Action contre la Faim. Nous voyons des enfants venir au centre parce que leurs familles n’appliquent pas les règles d’hygiène de base. Les enfants sont souvent en contact avec de l’eau ou des aliments contaminés, et ils attrapent la diarrhée, qui mène à la malnutrition. C’est pourquoi nous organisons des séances de soins et de conseils avec les mères et leurs enfants quand ils vont mieux. Nous les recevons dans la salle spécialement aménagée pour les bébés, juste de l’autre côté du site. Parfois, surtout en temps de crise, le lien entre la mère et l’enfant, ou entre le soignant et l’enfant, a été temporairement rompu. Nous leur offrons un espace où ils peuvent se sentir à nouveau en sécurité et établir une nouvelle relation. »


Dans la région de Gambella, Action contre la Faim opère dans les camps de réfugiés et au sein des communautés éthiopiennes pour prévenir et combattre la malnutrition. Nos activités sont soutenues par la direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO), par le Bureau des populations, des réfugiés et des migrations (BPRM), par Affaires mondiales Canada (AMC) et par l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement (SIDA).

 

Signature-Lvollet

Léa Vollet
Chargée de Communication
 

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