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Témoignages

pour une approche intégrée dans la lutte contre la malnutrition

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Laure a longtemps exercé sa profession d’infirmière psychiatrique en France, avant que l’envie d’engagement humanitaire qu’elle a toujours ressenti ne la rattrape finalement : « Une fois mes enfants assez grands pour se gérer eux-mêmes, j’ai décidé de partir sur le terrain, comme j’ai toujours voulu le faire ». C’est ainsi qu’elle décide il y a une dizaine d’années de se rapprocher de petites associations oeuvrant en Mauritanie et au Mali. Après diverses missions pour ses associations, dont elle apprécie la possibilité qu’elles offrent d’être polyvalent, elle décide de quitter la France pour partir vivre au Mali.

Pour autant, ce changement de vie radical ne signifie pas pour Laure la fin de son engagement humanitaire, et c’est depuis le Mali qu’elle prend contact avec des ONG comme MSF et Acted, pour qui elle effectuera diverses missions. Il y a deux ans, en recherche d’un nouvel engagement sur le terrain, Laure porte son intérêt sur une mission d’ACF au Tchad, où elle partira en tant qu’infirmière, responsable d’un programme visant à améliorer les pratiques de soins. Désireuse de diversifier ses expériences de terrain afin de mieux aborder les différents aspects d’une mission, elle part ensuite pour une mission avec ACF en tant que coordinatrice d’un programme de nutrition en Haïti. Son expérience indonésienne était donc sa troisième mission au sein des équipes ACF, et représentait pour elle une certaine nouveauté, comme elle nous le dit : « Je suis habituée aux missions en Afrique, et le continent asiatique était pour moi une nouvelle expérience culturelle, de nouvelles manières d’aborder une mission, mais aussi des modes de relations différents avec les populations ».

La mission d’ACF dans la province du NTT comprend de 30 à 40 personnes qui soutiennent et veillent au bon déroulement des programmes, implémentés par des ONG locales. Cette mission a expérimenté un processus dit d’approche intégrée, qui de l’avis même de Laure a permis d’en optimiser le fonctionnement. Cette approche consiste à intégrer les actions menées en Nutrition et Santé, Sécurité Alimentaire, et Eau, Assainissement, Hygiène pour atteindre un objectif commun : combattre la faim et la malnutrition. En effet, tous les programmes mis en oeuvre par ACF, de l’accès à l’eau potable aux activités génératrices de revenus, en passant par l’éducation nutritionnelle ou le développement des liens mère-enfant sont autant de moyens différents visant à lutter contre un même fléau : la faim.

Ainsi, les équipes d’ACF travaillent conjointement sur ces trois domaines d’interventions pour prévenir et traiter la malnutrition. La prévention passe par la relance de l’agriculture (par le biais de formation aux techniques agricoles), la diversification des cultures (avec la création de potagers expérimentaux pour cultiver de nouveaux fruits et légumes etc.) mais également des actions en ‘Eau, assainissement et hygiène’ pour améliorer l’irrigation et garantir une eau propre à la consommation. ACF mène également des « ateliers nutritionnels » pour apprendre aux familles comment bien cuisiner les nouveaux aliments et tirer le meilleur profit de leur valeur nutritionnelle. Toutes ces actions permettent à la population de bénéficier d’une nourriture plus variée et en quantité plus importante. Outre ces programmes, l’association travaille conjointement avec le ministère de la santé pour former les fonctionnaires aux pratiques de détection et de prise en charge de la malnutrition.

Evidemment, une telle approche nécessite de prendre en compte la culture du pays d’intervention. « Le personnel national et les bénéficiaires des programmes sont très impliqués, et ont beaucoup contribué au bon déroulement de la mission, en construisant par exemple des latrines d’eux-mêmes. Pour ACF, laisser la population et les partenaires locaux agir et s’autonomiser est important. Les organisations humanitaires n’ont pas vocation à intervenir indéfiniment ; l’objectif est l’autonomisation et la reprise en mains des programmes par les acteurs (associations, communautés) nationaux ou locaux. »

Cette approche a fait ses preuves dans la province du NTT. En effet, l’approche intégrée en soutien à des ONG Locales n’est possible que dans des contextes d’interventions post-crise et de développement. En outre, Laure a pu constater une implication de la population comme des autorités, soucieux de connaître les évolutions de la mission et de s’impliquer, en organisant par exemple les »ateliers nutrition », à l’initiative du Ministère de la Santé, dans cette région de l’Indonésie qui connaît un véritable retard en termes d’accès aux soins. La population est généralement satisfaite, impliquée et ouverte au changement dans cette mission qui fonctionne bien et emploie beaucoup de personnels locaux, très demandeurs de formation technique et pratique, et qui présentent en plus l’avantage de bien connaître la culture du pays.

Selon Laure, beaucoup d’actions initiées par ACF perdureront après le départ de l’ONG. Cela lui a d’ailleurs donné envie de retourner en Asie, pour une éventuelle évaluation des résultats de la mission. Travailler là-bas a été pour Laure une belle expérience, qui lui a permis de rencontrer des gens attachants, et de lier des amitiés avec les parents et enfants au-delà des barrières de la langue.

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