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Action contre la Faim en Inde 2019 © Lys Arango pour Action contre la Faim

Témoignages

Women against Hunger

Kavita lutte pour changer les mentalités en Inde

En Inde et partout dans le monde les femmes sont les premières victimes de la faim car l’organisation sociale met l’homme à l’honneur, les femmes ont une charge de travail qui est double comparée à celle des hommes. Elles travaillent dans les champs, s’occupent du bétail et réalisent toutes les tâches ménagères comme s’occuper des enfants, faire la cuisine le ménage alors que les hommes ne s’occupent que du champ. Dans certains cas, elles doivent même attendre d’avoir nourrit toute la famille avant de pouvoir manger à leur tour.

Le statut de la femme passe aussi par son statut du point de vue culturel, lorsque l’on parle de menstruations la femme indienne, dans certaines communautés, doit être isolée pendant ses règles et ne peut rien toucher : personnes ou aliments car elle rendrait impur ce qu’elle touche.

Kavita, 28 ans, travaille pour Action contre la Faim en tant que bénévole communautaire à Dharni depuis février 2012. Mais elle n’a pas toujours voulu travailler dans le secteur humanitaire. « Quand j’étais enfant, je ne pensais pas à travailler, je ne pensais qu’à fonder une famille « , explique-t-elle. Mais quand elle a grandi, après avoir terminé sa scolarité, Kavita avait beaucoup de temps libre et c’est à ce moment qu’elle est entrée en contact avec notre ONG.

depister la sous-nutrition

«Une enquête était en cours dans ma région et Action contre la Faim avait besoin de quelqu’un pour assumer le rôle de bénévole communautaire en santé et nutrition. Ils sont venus chez moi et m’ont demandé si j’aimerais travailler pour eux, j’ai dit oui. Depuis, je travaille ici et je n’ai jamais pensé à aller ailleurs ».

Quand elle a commencé à travailler dans son village, elle a pris conscience de l’importance du programme de nutrition : « J’ai vu que les enfants sous-nutris qui ont été soignés et repris des forces jusqu’à être en bonne santé. Au long du processus, nous avons tissé des liens avec la famille, avec les parents des enfants ».

Action contre la Faim en Inde 2019 © Lys Arango pour Action contre la Faim

Kavita bénévole communautaire pour Action contre la Faim

© Lys Arango pour Action contre la Faim

Action contre la Faim en Inde 2019 © Lys Arango pour Action contre la Faim

Kavita bénévole communautaire pour Action contre la Faim

© Lys Arango pour Action contre la Faim

Action contre la Faim en Inde en 2019 © Lys Arango pour Action contre la Faim

Kavita bénévole communautaire pour Action contre la Faim

© Lys Arango pour Action contre la Faim

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Quand nous avons commencé ce travail, nous n’avions aucune connaissance sur ce sujet mais nous avons été formés par l’organisation, nous avons transmis nos connaissances aux familles qui les diffusent à leur tour. Le fait de réaliser que je fais du bon travail et qu’il est important que je continue à le faire m’a donné beaucoup de motivation, c’est pourquoi je suis toujours là « , explique-t-elle lorsqu’on lui demande les raisons de son engagement.

LUTTER POUR L’éGALITé

Kavita pense que le rôle des femmes dans sa communauté est très difficile : « Les femmes travaillent beaucoup, beaucoup plus que les hommes. Ils travaillent dans les champs et font aussi des tâches ménagères alors que les hommes ne travaillent que dans les champs. Les femmes se lèvent le matin, doivent aller chercher de l’eau, s’occuper du bétail, etc. Si la dame est une belle-fille, elle va d’abord servir et nourrir toute la famille et ensuite manger « , explique Kavita.

"Dans le monde dans lequel on vit, les femmes devraient avoir la liberté de décider ce qu'elles veulent faire "
Action contre la Faim en Inde en 2019
Kavita
Bénévole communautaire, Inde

De plus, le problème du genre dans sa société est très ancré, même en matière d’hygiène et d’assainissement.« Dans notre communauté, quand les femmes ont leurs règles, elles doivent quitter la maison pendant 5 jours. Elles ne peuvent pas faire les tâches ménagères mais doivent travailler dans les champs. Elles n’ont pas le droit de prendre de la nourriture par elles-mêmes quelqu’un doit leur donner, elles ne peuvent pas cuisiner ni même être dans la cuisine. », dit Kavita. Les clichés et mythes culturels sur la menstruation des femmes sont un frein à leur bon développement, à leur sécurité alimentaire et à leur santé.

 « Les membres de la communauté pensent que lorsqu’une femme a ses règles, elle est impure et que tout ce qui entre en contact avec elle devient impur et ne peut être utilisé ».

Kavita est une fervente partisane du changement et elle est convaincue que « dans le monde dans lequel on vit, les femmes devraient avoir la liberté de décider ce qu’elles veulent faire ou ne pas faire, que ce soit avoir un travail, fonder une famille ou autre ». C’est pourquoi elle continuera à se battre pour les droits des femmes et à changer les mentalités au sein de sa communauté.

 

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