Gladys est originaire des Cayes et a rejoint Port-au-Prince en 1976. À l’époque, sa mère travaillait dans l’artisanat et vendait des paniers et des chapeaux sur les marchés de la capitale. Plus tard, Gladys a vécu dans le quartier de « Santo », près de la commune de Croix-des-Bouquets, et a eu quatre enfants de deux pères différents. Celle-ci effectuait alors une activité similaire à celle de sa mère, et vendait sa production de vannerie dans différents magasins de la ville. Photographie : (c) Gaël Turine / Agence VU’.
Le 12 Janvier 2010, le séisme a détruit sa maison, tuant sa mère et une de ses petites-filles. Ses quatre enfants vivaient avec elle à Santo, mais la plupart n’étaient pas au foyer familial le jour du tremblement de terre. Suite au séisme, la famille a vécu durant deux mois dans un camp de déplacés victimes du tremblement de terre.
Quelques mois avant le séisme, Gladys a rencontré un homme à Port-au-Prince. Le drame du 12 Janvier ayant détruit sa maison, il a alors proposé à Gladys et sa famille de venir vivre dans son village d’origine, à Labranle.
Aujourd’hui, les enfants de Gladys louent un appartement à Labranle, dans lequel ils vivent tous ensemble. Ils étudient et travaillent mais n’arrivent pas à payer régulièrement le loyer, obligeant Gladys à les aider malgré ses faibles revenus. Son homme est couturier et travaille suffisamment mais ses revenus ne sont pas importants. Gladys est ainsi contrainte de voyager régulièrement à Port-au-Prince pour vendre sa vannerie. Cependant, ses produits se vendent moins qu’auparavant, diminuant ainsi un peu plus ses revenus.
En devenant membre de « Tipas Tipas », un des programmes Korelavi mis en place par Action contre la Faim, Gladys espère profiter des bénéfices issus de l’investissement collectif de la trentaine de membres de « Tipas Tipas ».