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Kenya © Lys Arango
pour Action contre la Faim

Témoignages

Bénévole de santé communautaire

Elisabeth, héroïne du quotidien

Elisabeth vit dans un village situé à deux heures d’Isiolo, une petite ville au centre du Kenya. Elle n’avait jamais pensé à aller chez le médecin avant. « Je pensais qu’il fallait juste attendre que sa situation s’améliore et je ne connaissais pas les risques qu’elle encourrait, mais quand ils me l’ont expliqué, j’ai compris » explique-t-elle.

Depuis 2006, le gouvernement kenyan a encouragé la création de bénévoles communautaires. Ils se déplacent dans les villages pour diffuser des informations sanitaires pour combattre la mortalité infantile. Ces bénévoles communautaires sont sélectionnés, après avoir reçu une formation pour aller de maison en maison afin de rencontrer les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. Ils ont pour mission de guider ces familles sur les pratiques sanitaires en matière de soins maternels et infantiles. Ils encouragent les femmes à faire des bilans de santé et leur expliquer comment se rendre aux centres médicaux les plus proches. Ces bénévoles décrivent les symptômes pour détecter des maladies infantiles et informent sur la manière de protéger les enfants de la malaria, des pneumonies, de la diarrhée et de la malnutrition.

 

Kenya © Lys Arango pour Action contre la Faim

Kenya

Elisabeth et un staff d'Action contre la Faim au Kenya.

© Lys Arango

Les volontaires font le lien entre les communautés rurales et les différents centres de santé. Tout cela est indispensable : au Kenya 188,928 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année, les 3 causes principales sont la malaria, la diarrhée et la pneumonie. La malnutrition est très propagée dans le pays ce qui rend les enfants encore plus vulnérables. La plupart des décès pourraient être évités, mais souvent les enfants ne reçoivent pas les bons traitements ou ne les reçoivent pas à temps. Les principaux obstacles pour les mères sont la distance combinée au manque de services sanitaires basiques, de confiance et d’éducation.

Cette armée de volontaires a également été formée par notre organisation dans le village de Tupendane dans le but de développer un projet pilote pour former les mères à détecter la malnutrition aiguë chez leurs enfants en leur fournissant une version simplifiée des bracelets mesureurs. Ceci leur permet de mieux comprendre les signes de la malnutrition et et d’augmenter la fréquence à laquelle les enfants sont dépistés à l’échelle communautaire.

Elisabeth, utilise le bracelet une fois par semaine, elle assoit sa fille sur ses genoux, et place le bracelet autour du biceps.

Kenya © Lys Arango pour Action contre la Faim

« Le bracelet me permet de voir que ma fille est hors de danger mais elle est toujours malade, elle a donc besoin de continuer le traitement jusqu’à ce que la bande de couleur du bracelet s’arrête au vert lorsque j’entoure son biceps » nous raconte Elisabeth.

Le projet a été mis en place dans 6 unités communautaires et 5 centres de santé dans le comté d’Isiolo. Il vise 3000 mères avec des enfants de 6 à 23 mois. Désormais, ce sont les mères elles-mêmes qui diffusent le message. Elisabeth nous raconte comment l’enfant d’une voisine est tombé malade, il souffrait de diarrhée. Elle a pris le bracelet pour mesurer le bras de l’enfant. « Le bracelet s’est arrêté à la couleur jaune, montrant que l’enfant souffrait de malnutrition aiguë modérée, explique Elisabeth.

" je lui ai donc conseillé d’aller au centre de santé, car combinée à la diarrhée l’état de l’enfant pouvait très vite se détériorer et mettre sa vie en danger"
Kenya
Elisabeth
Isiolo, Kenya

Elizabeth est maintenant à la tête du projet dans sa communauté, elle apporte son aide en tant que bénévole. « J’aime apporter mon aide comme d’autres l’ont fait pour moi. Je ne sais ni lire ni écrire mais j’ai acquis des connaissances et il est de mon devoir de les partager. » conclue-t-elle avec un grand sourire.

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