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Témoignages

Darfour-Paris / Aller-retour

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David n’est pas de ceux qui aiment à rêvasser ! Son baccalauréat en poche, il se lance dans la coopération décentralisée au Sénégal où il est logisticien pendant un an. Riche de cette expérience, il poursuit son parcours avec l’Institut Bioforce avant de rejoindre Action contre la Faim pour trois missions : Indonésie, Soudan et Philippines.

 

 

C’est au Darfour, dans les camps d’Abu Shok et d’Al Salam, que cet habitué des terrains d’urgence s’engage une fois de plus. Sa mission est née d’une enquête nutritionnelle menée par Action contre la Faim révélant un taux de malnutrition globale largement au dessus du seuil d’urgence fixé à 15 %. Principal objectif du projet BP5 qui a reçu le soutien financier du Service d’Aide Humanitaire de la Commission européenne – ECHO : prévenir et réduire les risques de mortalité liés à la malnutrition sévère chez les enfants de 6 mois à 5 ans.

 

 

Le jeune homme est réellement fier du résultat car au total, ce sont 15 338 enfants qui ont bénéficié des biscuits protéinés (soit 10 kilos par enfant) ! Amusé, il se souvient encore qu’aux yeux des mères, le BP5 était perçu comme un « remède miracle ». Quant aux enfants, « ils adoraient ça ! ». Des programmes de post-distribution ont également été mis en place afin de s’assurer de la bonne réception de la nourriture, de son utilisation et de sa répartition. « Cela permettait d’éviter les erreurs, de rectifier le tir pour les prochaines distributions » explique-t-il.

 

 

David a ressenti le désarroi des déplacés, premières victimes d’une guerre qui dure depuis quatre ans maintenant. Le climat d’insécurité et de violence généralisée pèse sur le moral des mères de famille. « Ces femmes n’ont plus d’espoir, elles ont tout perdu : leur village, leurs champs, leurs voisins et leurs amis ». Le jeune volontaire se souvient de leur extrême solitude mais ce qui semble l’avoir marqué davantage, ce sont bien sûr les enfants. « Ces enfants là n’ont plus de regard… », murmure-t-il.

 

 

Pendant ces trois mois, David Mahouy a vécu des moments intenses, émouvants et éprouvants mais bizarrement nous confie-t-il, « c’est quand on revient que c’est le plus dur, car c’est là qu’on réalise ce qu’on a vécu ». C’est peut-être la raison qui l’incite à repartir… Dans une semaine, il sera de retour au Darfour.

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