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Témoignages

« Mission double » pour Olivier Launay, chef de base dans le Kayah

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De Londres au Darfour : la naissance d’une « vocation »

Fraîchement diplômé d’un BTS Commerce International, Olivier Launay, se rend au début de sa carrière à Londres et intègre de grands groupes industriels aux objectifs bien différents de ceux d’une ONG. De retour en France, il réalise que son métier n’est pas épanouissant et réfléchit à son avenir. « Je ne me souviens pas des raisons exactes pour lesquelles j’ai choisi l’humanitaire, mais depuis que j’ai fait ce choix je suis convaincu que c’était le bon ». Il se rend alors au siège d’Action contre la Faim avec une idée en tête : découvrir ce qu’est l’humanitaire et comment fonctionne une ONG. Son enthousiasme le pousse à accepter de travailler sur un projet ACF : la course contre la faim. Le voilà, au lycée de Nanterre, à représenter l’organisation en sensibilisant de jeunes collégiens aux problèmes de la faim… .

« Ma première mission au Darfour me laisse un souvenir extraordinaire, et le fait qu’elle se soit très mal terminée ne m’a jamais dissuadé de continuer ». En effet, sa mission s’est terminée prématurément et dans une grande frustration car les équipes ont du être évacuées suite à un grave problème de sécurité. Ce souvenir reste toujours aussi douloureux. Mais Olivier accepte ensuite une mission en Mongolie.

Une mission bien remplie : négociations avec les autorités, cyclone Nargis, accès à l’eau…

Aujourd’hui il rentre de Birmanie où depuis 8 mois, avec l’aide de deux autres volontaires, il a ouvert une base sur laquelle deux programmes devaient être mis en place.

Le premier vise à améliorer les conditions d’accès à l’hygiène, à l’eau potable ainsi qu’à l’assainissement des habitants de la région. Ceci passe par la construction et la réhabilitation de points d’eau, de latrines ainsi que la création de comités de gestion de l’eau par la sensibilisation aux pratiques d’hygiène et d’assainissement.

Le deuxième a pour but d’effectuer une veille (sur une année) dans 14 villages dits « sentinelles » où la consommation et les besoins alimentaires vont être l’objet d’une étude afin de mieux définir et mettre en oeuvre une réponse humanitaire adéquate par la suite.

Proche de la frontière de la Thaïlande, Kayah est une région difficile d’accès. Sa population est très isolée et l’intervention des équipes d’Action contre la Faim en a donc été d’autant plus compliquée. En effet, la plupart des villages sont dispersés et très reculés. C’est une des raisons pour lesquelles les populations vivant dans ces régions frontalières connaissent de graves difficultés. D’ailleurs, à l’échelle nationale, les indicateurs humanitaires tels que l’accès à l’eau, à la santé et à la nourriture puis à l’éducation sont au plus bas. Les Nations unies estiment que la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et l’OMS situe le système de santé birman au 190ème rang mondial (sur 191).

« Le projet étant nouveau, nous sommes partis de zéro, tout était à faire ». Olivier a dû franchir quatre étapes essentielles au bon déroulement de la mission. La première : le recrutement de son équipe (chefs d’équipes, interprètes) ainsi que leur installation dans des bureaux puis dans un endroit à vivre. La deuxième : mettre en place les procédures internes d’ACF quant à la gestion d’une base. La troisième : présenter ACF aux autorités locales et aux autres organisations non gouvernementales. Puis la quatrième, comprendre le fonctionnement du pays ainsi que des autorités pour pouvoir agir efficacement et dans le respect des règles en vigueur sur place.

Toutefois, Olivier nous confie que la mission s’est bien déroulée sans difficulté ou problème majeur.

Cependant, avec le passage du cyclone Nargis, la base fut temporairement mise en « standby ». L’urgence était de porter secours aux populations affectées par cette catastrophe, et apporter toute l’aide possible aux équipes de Yangon avant l’arrivée des équipes d’urgence dépêchées par Paris. « Le cyclone a fortement perturbé l’ouverture de nos programmes, mais ce fut un moment extrêmement intense ». En effet, l’équipe de Kayah a joué un rôle très important dans l’implantation d’ACF et l’ouverture des programmes d’urgence dans le delta de l’Irrawaddy, auprès des populations victimes du cyclone.

Aujourd’hui, Olivier nous confie vouloir faire un break d’un an. Puis par la suite, il hésite entre reprendre des études pour parfaire sa formation ou « poser ses valises » à Paris et pourquoi pas travailler au siège d’ACF.

Birmanie : des besoins humanitaires permanents

Depuis plus de trente ans, la situation en Birmanie reste complexe et tendue, les besoins humanitaires y sont pourtant toujours aussi importants.

L’organisation intervient en Birmanie, depuis 1994, en mettant en place des programmes ayant pour objectif de réduire les taux de mortalité des populations les plus vulnérables.

L’ONG a commencé par les villes à l’Ouest du pays (Kyauktaw, Mrauk Uu et Minbya) au travers de programmes d’eau et assainissement. Un an après, Action contre la Faim étend son intervention dans l’Etat de Rakhine Nord avec des programmes de sécurité alimentaire s’ajoutant à ceux d’eau et assainissement. Depuis 2005, de vastes programmes de nutrition incluant des sessions d’éducation et de santé sont également en cours dans cette région. En 2007, la ville de Sittwe (Ouest du pays) devient une des préoccupations d’ACF. Kayah est alors la « petite nouvelle », des équipes s’y mobilisent depuis le début de l’année.

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