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Témoignages
Abadallah est Responsable de programme adjoint Nutrition et Santé pour Action contre la Faim. Son équipe et lui sont en première ligne pour traiter les milliers d’enfants souffrant de la faim qui arrivent en flux continu depuis le Myanmar dans les camps de réfugiés au Bangladesh. Cette équipe est en charge de détecter la sous-nutrition chez les jeunes enfants au sein du centre mis en place par Action contre la Faim. Depuis le début de la crise, il lui arrive régulièrement de recevoir 800 enfants par jour. Il raconte :
"Certains ont perdu 35 à 45 % de leur poids : quand les enfants arrivent ici, on peut souvent voir leur colonne vertébrale et leurs côtes "
Abadallah travaille avec Action contre la Faim au Bangladesh depuis 3 ans, mais jamais il n’avait encore vu de tels niveaux de besoins. Alors il tente d’être un soutien pour les réfugiés : « Je pense à ma vie et au fait que j’ai assez de nourriture et un endroit confortable pour dormir », ajoute-t-il. « Ces gens ont si peu – ils souffrent plus que des animaux. »
A quelques pas de là, dans le coin cuisine aménagé par Action contre la Faim au sein du camp, la journée de Rohima commence tôt – vers 6 heures du matin – alors qu’elle et les autres chefs cuisiniers se préparent à nourrir des milliers de personnes.
Elle nettoie rapidement la cuisine, puis allume les brûleurs sous les immenses cuves d’eau pour préparer la cuisson d’énormes quantités d’un plat appelé « Khichuri ». Le plat comprend du riz et des lentilles, mais Rohima s’assure aussi d’ajouter des épices, de l’ail et des légumes comme la tomate et le potiron pour donner de la saveur à cette maigre pitance. La chaleur de la cuisine et le défi physique de produire de si grandes quantités de nourriture rendent le travail exigeant. Mais pour Rohima, qui vit dans une ville voisine appelée Ukhia, cela en vaut la peine : « Je souffre de voir parmi les nouveaux arrivants tant de personnes affamées, mais je suis fière de faire partie de l’équipe d’Action contre la Faim – je pense que c’est une noble cause. »
Pour Tannuba, Chargée de projet adjointe, il n’existe qu’un seul moyen de retrouver de la motivation lorsqu’elle est trop affectée par les innombrables histoires de souffrances qu’elle entend dans l’espace parents-bébés mis en place par Action contre la Faim dans le camp.
Au sein de cet espace, Tannuba essaie d’aider les enfants Rohingyas qui ont été témoins de choses que personne – et encore moins un enfant – ne peut laisser derrière soi. Hantés par ces expériences, les enfants revivent souvent les traumatismes. Tannuba a notamment remarqué que les gilets et les badges portés les travailleurs humanitaires rappellent à certains enfants les uniformes de l’armée. Selon elle, l’approche de ce que l’on appelle souvent le « soutien psychosocial » doit donc être douce. « Lorsque les enfants viennent ici pour la première fois, il est important d’établir une relation avec eux, ainsi quand ils reviennent, ils commencent à se détendre dans cet espace », dit-elle.
"Nous faisons des jeux amusants pour les aider à oublier leurs peurs. "
La routine de Ritop est différente, mais son rôle est tout aussi important. Chargé de projet dans l’équipe EAH (Eau Assainissement Hygiène), il s’assure que des milliers de réfugiés Rohingya ait accès à l’eau potable.
Au quotidien, il coordonne la distribution de l’eau dans les camps – une tâche qui implique de trouver des jerricanes et des bouteilles d’eau au marché local, de les nettoyer et de les remplir d’eau propre. Il doit également organiser le transport d’eau dans des camions locaux vers les camps, afin que 5 000 bouteilles de 2 litres parviennent aux réfugiés. Ritop et son équipe sont confrontés à un énorme défi : faire face au risque largement démultiplié de maladies hydriques dans les camps où près de 700 000 personnes sont arrivées en 6 mois. Mais même si la logistique de l’opération peut être stressante, Ritop affirme « Je suis heureux de servir comme je peux. Nous sommes des êtres humains et nous avons la responsabilité d’aider les plus vulnérables. »
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