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Témoignages

3 questions à Thomas Gonnet, Directeur des Opérations d’ACF France

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La Somalie est aujourd’hui encore l’un des contextes les plus difficiles pour l’intervention humanitaire. La situation des populations Somaliennes est extrêmement préoccupante d’autant plus pour celles qui ont peu ou pas accès à l’aide humanitaire. Quelle stratégie d’intervention pour Action Contre la Faim, notamment après son expulsion de Wajid, en novembre 2011 ? Thomas Gonnet, Directeur des Opérations d’Action Contre la Faim France, nous parle de l’intervention humanitaire en Somalie.

Quelle est la situation pour les populations Somaliennes ?

Nous restons fortement mobilisés et considérons que la crise alimentaire provoquée par la sécheresse l’été dernier n’est pas résorbée. La petite saison des pluies attendue fin 2011 a été insuffisante  et très inégale d’une région à l’autre. La production agricole est pauvre et les troupeaux qui ont survécu à la sécheresse restent très affaiblis.

Encore aujourd’hui, les populations Somaliennes sont contraintes de se déplacer, fuyant les terres arides pour trouver de quoi survivre dans les camps de réfugiés. A Dollo Ado, où près de 200 000 personnes se sont réfugiées, un millier de personnes affamées continuent d’affluer tous les mois.

Quelle est la marge de manœuvre d’ACF en Somalie ?

Elle est infime en Somalie même. Elle implique des efforts considérables de négociation et de fermeté pour maintenir notre présence sur place et l’acheminement de l’aide aux plus nécessiteux. Cette continuité, nous la devons au courage et à la détermination de nos équipes somaliennes.

Par ailleurs, nous restons fortement mobilisés aux frontières du pays dans les camps de réfugiés de Dadaab, au Kenya, et de Dollo Ado, en Ethiopie, où nous intervenons en prenant en charge les populations atteintes de malnutrition et assurons les approvisionnements en eau et l’entretien des conditions d’hygiène.

Pourquoi est-ce si difficile de travailler dans ce pays ?

Malgré l’ampleur des besoins et la mobilisation de très nombreux acteurs, l’accès des Somaliens à l’assistance humanitaire est à nouveau limité voire interdite dans certaines régions de Somalie. Les déplacements forcés des populations et l’expulsion des 16 organisations internationales, dont ACF, des territoires contrôlés par les milices Al-Shababs sont contraires aux principes humanitaires et peuvent être qualifiés de criminels lorsqu’ils privent ainsi ces populations d’une aide vitale.

L’insécurité qui prévaut dans les zones contrôlées par le gouvernement de transition porte également un préjudice considérable au déploiement de l’aide. Corruption, banditisme, kidnapping voire assassinat des travailleurs humanitaires sont le quotidien de nos équipes basées à Mogadiscio.

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