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Témoignages

3 questions à Daniel Holmberg, Chef de mission Pakistan

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Quelle est la situation sur le terrain ?

 

Daniel Holmberg :Il est toujours très difficile d’atteindre les populations sinistrées dans le nord-ouest du pays notamment dans la vallée de Swat. Les inondations ont été énormes et elles ont touché des personnes qui avaient déjà survécu au conflit de l’an dernier. La plupart ont tout perdu et la situation est bien pire que celle qui a suivi le tremblement de terre de 2005.

 

Je pense que nous avons atteint le pic de la catastrophe. L’aide humanitaire commence tout juste à arriver. Jusqu’à présent, seule l’armée a pu atteindre par hélicoptère les zones les plus reculées. Les axes de communication commencent à peine à s’ouvrir et toutes les ONG tentent d’accéder, par tous les moyens, aux populations sinistrées. Les humanitaires se déplacent en taxi, à dos d’âne, à pied pour essayer de rejoindre ces zones.

 

Il pleut toujours beaucoup, notamment à Sindh dans le sud, mais aussi dans le nord-ouest du pays.

 

 

 

Concrètement, qu’allez-vous faire pour venir en aide aux sinistrés ?

 

D.H. : Action contre la faim était sur le point de lancer un programme dans le district de Dir. Nous prévoyons également d’agir dans deux autres districts du nord-ouest, Charsadda et Nowshehra, pour venir en aide à environ 75 000 personnes. Ce sont des zones qui ont été largement inondées.

 

La priorité aujourd’hui est de contenir le risque de propagation de maladies, comme le choléra en distribuant de l’eau potable, des produits sanitaires, en faisant de l’éducation à l’hygiène… Ensuite, nous mettrons en oeuvre des activités de relance économique du type « argent contre nourriture » pour ces populations qui avaient perdu leur récolte à cause du conflit de l’an dernier et sont désormais privés de leurs biens et de leurs sources de revenus.

 

Nous serons opérationnels très prochainement. Nous sommes en train de recruter des personnes sur place pour nous aider. Notre équipe est actuellement composée d’une quarantaine de salariés et il y a au Pakistan beaucoup de personnes qualifiées dans les secteurs de l’hygiène ou de l’assainissement.

 

 

 

Craignez-vous le manque de mobilisation internationale et de fonds ?

 

D. H. : Oui, cela nous préoccupe. Actuellement, les fonds débloqués par la communauté internationale ne sont absolument pas en adéquation avec l’ampleur des besoins. Nous craignons que les donateurs soient fatigués de passer d’une catastrophe à l’autre. Certains évènements, comme le désastre à Haïti, captent l’attention du monde. Mais pas tous… Il est difficile depuis le Pakistan de juger la couverture médiatique qui est faite de ces inondations, mais j’espère que l’image du Pakistan ne sera pas préjudiciable à sa population.

 

Les besoins de base de la majorité des sinistrés devraient être pris en charge dans les prochains mois, mais le challenge, au-delà de ces besoins immédiats, se joue à long terme. Il faut que les bailleurs s’engagent sur la durée. Encore une fois, l’impact des ces inondations est bien plus important que celui du tremblement de terre de 2005. Les gens ont perdu leurs plantations, leurs récoltes, certainement leurs systèmes de canalisation… Il faudra des années pour qu’ils s’en relèvent.

 

 

 

 

 

 

 

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