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PH_NUT_ERMarawi_LysArango_36 © Lys Arango pour Action contre la Faim

Publication

Eau, assainissement et hygiène

Réussir l’intégration des enjeux en nutrition, eau, hygiène et assainissement en 7 étapes

Dans le monde, plus d’un enfant de moins de cinq ans sur cinq souffre de retard de croissance dû à la sous-nutrition, ce qui nuit irréversiblement à son développement physique et cognitif et limite ses chances dans la vie. Un mauvais assainissement est le deuxième facteur de risque de retard de croissance dans le monde.

Pour lutter efficacement et durablement contre la faim, il faut s’attaquer aux causes profondes de la sous-nutrition. Aujourd’hui, l’accès limité ou inexistant à une eau potable, des toilettes décentes et une bonne hygiène demeurent un puissant facteur de sous-nutrition, en particulier chez l’enfant. Il est donc temps pour les gouvernements, la société civile organisée et les bailleurs de mettre collectivement en oeuvre de nouvelles approches pour que les interventions d’Eau, Assainissement et Hygiène (EAH) soient mieux intégrées dans les politiques publiques de nutrition. 

Madagascar, Cambodge et Éthiopie : des exemples à suivre

Il n’existe pas de recette unique et les actions mises en place doivent être adaptées à chaque contexte. Cependant, les recherches menées conjointement par Action contre la Faim et WaterAid au Cambodge, en Éthiopie et à Madagascar font ressortir les sept ingrédients qui favorisent une intégration réussie des interventions EAH dans les politiques luttant contre la malnutrition, en écho aux travaux et à l’expérience de la Banque mondiale, de l’USAID, d’Action contre la Faim et d’autres acteurs de la solidarité internationale.

Notre expérience, basée sur des entretiens qualitatifs avec les parties prenantes, dans les trois pays, met en évidence les opportunités et les points d’entrée pour les gouvernements et les partenaires afin de renforcer les approches multisectorielles, des résultats conformes aux travaux et expériences antérieurs de la Banque mondiale, USAID, Action contre la faim et autres acteurs du développement international. Nos recherches mettent en évidence au moins sept solutions pratiques, ou facteurs habilitants qui semblent importants pour faciliter un travail plus concerté entre les secteurs de l’EAH et de la nutrition, afin de contribuer à créer un changement durable pour les communautés et les pays freinés par la sous-nutrition chronique.

  1. Leadership : engager les dirigeants du plus haut niveau (premiers ministres ou présidents) à assurer une coordination interministérielle et à demander des comptes aux ministères compétents chargés de l’intégration de l’EAH et de la nutrition.
  2. Politiques : s’assurer que les plans de développement nationaux et régionaux adoptent une approche intersectorielle d’intégration des interventions de nutrition et d’EAH afin d’améliorer la nutrition des enfants. Deuxièmement, veiller à l’harmonisation et à la complémentarité des politiques de nutrition et d’EAH.
  3. Financements et solidité des systèmes gouvernementaux : financer intégralement les plans nationaux d’EAH et de nutrition grâce à des stratégies de financement clairement définies entre ministères, lesquelles favorisent une meilleure coordination.
  4. Données : gouvernements et bailleurs de fonds doivent classer les investissements par ordre de priorité dans les systèmes de données, afin de permettre un ciblage et une hiérarchisation efficaces ainsi qu’un suivi fiable.
  5. Coordination à l’échelon infranational : transposer des mécanismes nationaux de coordination solides à l’échelon infranational afin de veiller au respect du principe de redevabilité à tous les niveaux.
  6. Partage de connaissances : autorités locales, OSC, ONG et bailleurs de fonds doivent accorder une importance prioritaire à la documentation et au partage de connaissances et d’expériences en matière d’intégration de projets d’EAH et de nutrition afin d’accompagner les gouvernements dans l’adoption et le renforcement de modèles ayant fait leurs preuves.
  7. Redevabilité : la transparence et le respect du principe de redevabilité sont essentiels dans le cadre d’approches intersectorielles.

Dès à présent, les gouvernements et les bailleurs doivent agir différemment en finançant des politiques intégrées de la nutrition et l’EAH pour garantir un bon départ dans la vie de l’enfant et réaliser son droit le plus entier de grandir en toute sécurité.

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