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Accueil de jour les Amarres © Michaël Gozlan / Association Aurore

Publication

France

L’accès à l’information des personnes exilées à Paris

Les personnes interrogées soulèvent trois sources d’informations premières lorsqu’elles arrivent sur le territoire parisien :

  • La communauté, entendue largement comme des personnes partageant des
    similitudes et source d’inégalités, en termes de niveau d’information ;
  • Les écoutant·es du 115, majoritairement cité.es par les femmes et les
    familles interrogées ;
  • Les dispositifs d’aller-vers – compris comme les dispositifs mobiles
    de distribution d’aide, d’information et d’orientation qui se rendent sur les lieux de vie
    et de rencontre des personnes exilées – et les accueils de jour.

Cependant, les personnes exilées font face à de nombreux obstacles. Premièrement, l’absence d’hébergement stable empêche de bénéficier de sources d’information fiables, et place les personnes dans des situations de précarité rendant difficile l’investissement dans des démarches administratives particulièrement longues et mal comprises. Cela peut également renforcer des problèmes de santé mentale préexistants et réduire leurs capacités à chercher l’information dont elles ont besoin et d’en avoir un usage autonome. Cette conséquence est accentuée non seulement par le manque d’informations sur l’accès aux dispositifs de soins mais également par l’insuffisance de ces dispositifs.

De plus, la multiplicité des interlocuteur·rices et des lieux ainsi que le sous-dimensionnement du dispositif d’accueil entraînent des difficultés à appréhender le système et une confusion entre les différents acteurs institutionnels et associatifs. De fait, la complexité des procédures d’asile, notamment la « procédure Dublin », et les délais qui y sont associés, comme les trois mois de carence pour accéder à l’assurance maladie, limitent l’autonomie des personnes quant à la compréhension de ces informations. On observe en effet que les pratiques varient selon la situation des individus, les institutions, et les départements concernés.

L’analphabétisme et la barrière de la langue constituent en outre, un frein très important dans l’accès effectif à l’information, aux démarches administratives et aux services essentiels. Dans cette enquête il ressort que face à un taux d’analphabétisme élevé (30 %) et une maitrise du français limitée (51 %) que le recours à des interprètes ou à des médiateur·ices n’est pas systématique.

Enfin, les outils d’information en support papier ne sont pas toujours compréhensibles ou utilisés du fait de la barrière linguistique et des trop grandes quantités d’information qu’ils contiennent. Ils sont mieux utilisés lorsque leur prise en main est accompagnée par une tierce personne aguerrie, ce qui n’est pas souvent le cas. Les supports numériques, audios ou vidéos, peuvent être utiles aux personnes ayant accès à internet, mais sont encore rares et très peu connus. De plus, même lorsque les personnes ont accès aux informations en format papier, la possession d’un téléphone et d’une connexion internet est indispensable pour obtenir l’entièreté des informations ou avoir effectivement accès au service recherché.

Suite à ces constats, une série de recommandations est proposée en fin de rapport, afin
d’améliorer l’accès à l’information des personnes exilées

 

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