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Publication

FINANCER DURABLEMENT L’EXPANSION DE L’APPROCHE CMAM DANS LES PAYS LES PLUS TOUCHÉS : LES CAS DU NÉPAL ET DU KENYA

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Deux études de cas, menées respectivement au Népal et au Kenya, permettent d’évaluer l’efficacité du traitement de la malnutrition aigüe et sévère par l’approche communautaire, et d’identifier ses principaux facteurs de succès. Ce document dresse également un état des lieux des sources de financement existant de la CMAM et formule des recommandations ciblées à destination des pays touchés par cette maladie, notamment le Kenya et le Népal sujets de l’étude de cas, mais aussi des Etats donateurs ainsi qu’aux bailleurs de fonds afin qu’ils augmentent leurs investissements en nutrition.

« Financer durablement l’expansion de l’approche CMAM : les cas du Népal et du Kenya »

Par Action contre la Faim, International Medical Corps et Action Santé Mondiale

D’un million en 2009, le nombre d’enfants ayant accès à un traitement contre la malnutrition aigüe sévère est passé à 3,2 millions en 2015.

 

Cette amélioration de l’accès au traitement est en grande partie due au développement de l’approche communautaire du traitement de la malnutrition aigüe sévère (CMAM). Pourtant, ce type de traitement est encore aujourd’hui sous-financé, et 4 enfants touchés sur 5 n’ont pas encore accès à un traitement. L’expansion rapide et durable de ces programmes est donc cruellement nécessaire. Mais comment la financer ? C’est ce que notre rapport,  lancé aujourd’hui, a permis d’identifier.

Jusqu’à récemment, les enfants souffrant de malnutrition aigüe sévère (MAS) ne pouvaient être soignés que dans des structures de soins intensifs, les « centres d’alimentation thérapeutique ». Semblables à des hôpitaux, ils exigent des enfants et de leurs parents (ou tuteurs) de demeurer sur place pendant toute la durée du traitement, soit un mois.

Les avancées récentes en matière d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi ont permis le développement de la CMAM : un traitement de l’enfant au sein de sa famille et de sa communauté. Sous la supervision de professionnels de santé, les communautés touchées diagnostiquent et traitent les problèmes nutritionnels en leur sein.

L’expansion de cette approche, efficace, plus pratique pour les familles et beaucoup moins onéreuse, est aujourd’hui freinée par plusieurs facteurs. Le manque de financements dont souffre le traitement de la sous-nutrition et la faiblesse des systèmes de santé en font partie. Cependant, la vision et le financement du traitement de la MAS comme une action humanitaire, de court terme ; à l’inverse d’une action nécessaire au développement d’un pays, est un autre facteur d’échec.

Deux études de cas, menées respectivement au Népal et au Kenya, ont permis d’identifier les facteurs ayant permis à ces pays de passer de projets pilotes à un déploiement national de la CMAM en quelques années.

–          Un engagement politique de haut niveau, plaçant la réduction de la sous-nutrition comme un enjeu de santé publique. Ceci implique une prise en main au plus haut niveau de l’Etat

–          Une coordination multisectorielle des stratégies de lutte contre la sous-nutrition, mobilisant plusieurs acteurs, notamment le Ministère de la Santé.

–          Un financement durable basé sur des lignes budgétaires dédiées à la nutrition pérennes.

Ces facteurs de réussite ne sont pas uniquement le fait de conditions internes : les pays touchés par la sous-nutrition sont récipiendaires d’aide publique au développement, mais cette priorité mobilise pourtant peu les bailleurs d’aide. La Banque Mondiale a calculé récemment que l’atteinte des objectifs de réduction de la sous-nutrition de l’OMS nécessiteraient une multiplication par 3,5 des investissements actuels.

La sous-nutrition est en cause dans 45% des décès d’enfants de moins de 5 ans dans le monde, soit 3,1 millions. Face à ce fléau, une mobilisation mondiale est nécessaire.

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