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IMG_0776-min © Jean Sabatier pour Action contre la Faim

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France

Diagnostic territorial de l’environnement alimentaire Paris 18e

Le diagnostic propose d’abord une analyse de profils des habitant·es de l’arrondissement en s’intéressant plus particulièrement aux facteurs de vulnérabilité à la précarité alimentaire. Le diagnostic propose ensuite des cartographies de l’offre alimentaire dans l’arrondissement, en prenant en compte l’offre classique, l’offre durable et l’offre solidaire. Enfin, le diagnostic détaille les réponses existantes aux situations de précarité alimentaire dans le 18e et en présente les limites. Grâce à une méthodologie combinant revue de littérature, entretiens avec des acteurs locaux et analyse approfondie des données territoriales, le rapport met en lumière les inégalités d’accès à une alimentation saine et durable. Le diagnostic est pensé comme une base de réflexion commune pour construire et soutenir des nouvelles dynamiques garantissant le droit à l’alimentation pour tou·te·s dans l’arrondissement et au-delà.

 

UNE POPULATION DENSE ET SOCIALEMENT CONTRASTÉE

 

Le 18e arrondissement est l’un des plus peuplés de la capitale avec 195 100 habitant·es, soit environ 9 % de la population parisienne. Sa densité est particulièrement élevée (325 habitant·es par hectare), il se distingue par une population jeune et diverse, bien que les familles y soient sous-représentées, et par une espérance de vie plus faible que dans le reste de la capitale. Près de 17 % des habitants sont de nationalité étrangère, un chiffre parmi les plus élevés des arrondissements parisiens. Le 18e est aussi un arrondissement de passage avec des personnes présentes en journée mais non résidentes notamment pour se rendre dans des commerces alimentaires spécialisés. La population du 18e se distingue de celle de la capitale par une forte surreprésentation des jeunes en situation de handicap et des personnes recevant l’AEEH (allocation d’éducation de l’enfant handicapé). Malgré une certaine mixité sociale, des disparités socio-économiques majeures existent entre les quartiers. Le nord et l’est de l’arrondissement concentrent des poches de pauvreté importantes, notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

 

UNE PRÉCARITÉ ALIMENTAIRE EN FORTE PROGRESSION

 

La précarité alimentaire touche aujourd’hui près d’un tiers de la population française. Malgré cela, seule 17 % déclare faire appel à des associations de solidarité alimentaire pour pouvoir se nourrir. Le 18e arrondissement est particulièrement concerné par des publics à risque de précarité alimentaire et de grande précarité d’après le diagnostic régional mené par l’ANSA et le CREDOC. Plusieurs indicateurs témoignent de cette vulnérabilité : une forte dépendance aux minima sociaux, un recours élevé aux aides alimentaires et une sur-représentation des travailleur·ses précaires. Un ménage sur cinq vit sous le seuil de pauvreté dans le 18e, une proportion bien plus élevée qu’à l’échelle de Paris. Ces inégalités se traduisent directement dans l’accès à l’alimentation et la santé des habitant·es. Certaines catégories de population sont plus exposées que d’autres. Les personnes éloignées de l’emploi, au RSA ou en emplois précaires sont les premières concernées par la précarité économique et alimentaire et représentent respectivement 11 %, 7 % et 18 % de la population du 18e. Les familles monoparentales, qui représentent 21 % des foyers, sont particulièrement touchées, tout comme les jeunes en situation de précarité (les NEET, c’est-à-dire les jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation, qui représentent 12 % des 16-25 ans). Les seniors et les personnes en hébergement, notamment celles vivant à l’hôtel, figurent également parmi les plus vulnérables. 26 % des familles hébergées à l’hôtel souffrent de faim sévère ou modérée. Par ailleurs, la précarité alimentaire se traduit par une dégradation de la santé publique. L’arrondissement affiche les taux de diabète et d’obésité parmi les plus élevés de Paris. À cela s’ajoute le phénomène de renoncement aux soins pour des raisons financières qui affecte fortement la santé les personnes précaires. L’offre de soins est également inégalement répartie, avec un taux de couverture des professionnel·les de santé le plus faible de Paris.

 

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