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Communiqués de presse
3 personnes sur 10 dans le monde continuent de ne pas avoir accès à une nourriture saine, nutritive et adéquate. A l’occasion du Sommet Nutrition for Growth (N4G) à Paris, Action contre la Faim tire la sonnette d’alarme.
Depuis 2013, le Sommet Nutrition for Growth (N4G), organisé tous les 4 ans, en parallèle des Jeux Olympiques, vise à faire de la nutrition une priorité de l’agenda international du développement, notamment à travers des engagements financiers et politiques. Les éditions précédentes ont permis de mobiliser des ressources financières significatives, mais cette dynamique doit encore s’intensifier.
À Paris, sont attendus chefs d’État, ministres, représentants de la société civile, agences onusiennes, bailleurs internationaux, entreprises et instituts de recherche. Pour garantir le succès du sommet N4G, une implication active des plus hautes autorités françaises est essentielle. La présence du Président Emmanuel Macron et du Ministre des Affaires étrangères est cruciale pour encourager la participation d’autres chefs d’État.
3 personnes sur 10 dans le monde continuent de ne pas avoir accès à une nourriture saine, nutritive et adéquate. Bien qu’il y ait assez de nourriture sur notre planète pour réaliser le droit à l’alimentation de toutes et tous, un enfant de moins de 5 ans meurt de faim toutes les 11 secondes. Alors que la malnutrition s’aggrave partout dans le monde, les besoins financiers additionnels sont estimés entre 13 milliards US$ et 15 milliers de milliards US$ par an d’ici à 2030. L’inaction, quant à elle, se chiffre à 41 000 milliards US$ sur les dix prochaines années.
Aujourd’hui, ce qu’il manque, c’est une volonté politique guidée par le principe d’humanité afin de fournir une aide aux personnes dans le besoin, indépendamment des intérêts politiques. La remise en cause des espaces et initiatives de gouvernance multilatérale comme l’OMS, le Comité des Droits de l’Homme des Nations-Unis ou encore l’Accord de Paris sur le climat est une illustration de ce manque de volonté politique. Nous refusons que le sommet N4G s’inscrive dans cette tendance.
Parce qu’Action Contre la Faim plaide pour la transformation des systèmes de gouvernance afin de les rendre plus participatifs, inclusifs et transparents, nous encourageons la pleine participation des sociétés civiles au N4G de Paris. Les sociétés civiles sont souvent exclues des espaces de dialogue, volontairement ou indirectement, en raison de choix restrictifs de participation, de conflits d’agenda, du manque de ressources, ainsi que d’une forte asymétrie de pouvoir liée aux intérêts financiers et privés. Le role des OSC se retrouvent de fait amoindri alors que leurs voix devraient être pleinement intégrée au débat et aux recommandations afin que les droits fondamentaux des populations soient pleinement reconnus et intégrés. Il est donc crucial d’assurer une inclusion réelle et diversifiée des sociétés civiles, en particulier celles du Sud, pour garantir la légitimité et l’efficacité des engagements contre la malnutrition. Découvrez la déclaration CS4Nut.
Les attentes d’Action contre la Faim pour ce sommet sont nombreuses.
Il est nécessaire d’adresser les causes profondes de la faim, les conflits, les inégalités, la crise climatique et les atteintes à l’espace civique, pour mettre un terme à cette catastrophe sanitaire. Or malgré l’urgence, la faim et ses causes profondes ne sont toujours pas une priorité politique de la France. Pire encore, les financements pour la solidarité internationale reculent avec une baisse drastique de l’Aide Publique au Développement en France et plus globalement en Europe. Ces coupes qui s’ajoutent aux gels des financements américains, mettent en danger les programmes d’aide et développement dans des contextes déjà fragiles et participent au recul des droits humains. Plus spécifiquement, nous appelons la France, en sa qualité d’hôte du sommet, à faire de ce Sommet une réussite, en conviant un maximum de chefs d’Etats et à assurer l’engagement de la communauté internationale.
La France doit aussi confirmer le rôle majeur qu’elle entend jouer dans la lutte contre la malnutrition par un engagement financier à la hauteur des enjeux.
Cela se traduit à travers deux demandes :
1. La France doit s’engager lors du Sommet N4G à adopter une stratégie ambitieuse de lutte contre la faim à l’international pour la période 2026-2030 pour atteindre l’Objectif de Développement Durable : “mettre fin à la faim” d’ici 2030.
Cette stratégie doit :
2. La France doit également s’engager lors du Sommet N4G à soutenir et promouvoir l’adoption d’un cadre politique renouvelé de l’UE pour la nutrition dans les pays partenaires d’ici 2026.
Action Contre la Faim coordonne depuis plus d’un an et demi une coalition d’ONG internationales, qui se mobilisent collectivement autour du Sommet N4G. Parce que nous estimons que nous sommes plus forts, plus audible et plus légitime ensemble, nous avons porté des recommandations communes à la France et travailler en lien avec le ministère des affaires étrangers et certains députés français pour tenter de voir nos recommandations aboutir.
Impact de la crise climatique et des injustices de genre en Afghanistan
23,7 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population afghane, ont besoin d’une aide humanitaire pour répondre à leurs besoins fondamentaux, tels que les soins de santé, la nourriture et l’eau potable1. La crise climatique pèse comme une menace sur le fonctionnement des systèmes de production agricole. L’absence d’infrastructure de services essentiels expose de nombreuses communautés au risque de ne pas recevoir de soins de santé adéquats2. À cela s’ajoute, les injustices liées au genre et les violences de genre qui s’intensifient depuis la prise de pouvoir des talibans en 2021 et impactent grandement la sous-nutrition des femmes.
Déplacements massifs et violences en RDC : un aperçu de la situation en 2024
Environ un quart de la population expérimente un niveau élevé d’insécurité alimentaire aiguë. Les violences armées et les conflits intercommunautaires continuent d’affecter les moyens d’existence. lls exacerbent les violences basées sur le genre : des milliers de femmes et de jeunes filles ont été victimes de violences basées sur le genre dans les camps de déplacés de l’Est de la RDC. En 2024, plus de 1 400 000 personnes se sont nouvellement déplacées en RDC portant le total à environ 6,4 millions de personnes déplacées. La population souffre également de la fragilité des services essentiels et de chocs macro-économiques et socio-économiques.
Crise nutritionnelle au Nigéria : Impact de l’instabilité Économique et des Défaillances du Système de Santé
Au Nord-Ouest du Nigéria, l’insécurité nutritionnelle est due à une consommation alimentaire insuffisante due à l’instabilité économique et à la hausse des prix des denrées alimentaires. Les problèmes liés au système de santé jouent également un rôle important dans la crise nutritionnelle. L’accès aux services de santé essentiels reste extrêmement faible, en particulier dans les zones reculées et touchées par les conflits. Le manque d’eau potable, d’installations sanitaires et d’hygiène (WASH) entraîne de fréquentes épidémies de maladies d’origine hydrique, compromettant la santé des enfants et augmentant leur vulnérabilité à la malnutrition.
Dans ce contexte politique instable, où les clivages sociétaux se creusent, le gouvernement français et l’Union Européenne doivent montrer leur leadership auprès de la communauté internationale lors du Sommet N4G pour maintenir le dialogue, la collaboration et le multilatéralisme, en s’engageant à mettre la lutte contre la faim au cœur de leurs politiques de développement. “
Aujourd’hui, les financements pour la solidarité internationale reculent. La baisse de l’Aide Publique au Développement (APD) française et l’incertitude du futur de l’APD américaine fragilisent nos projets et renforcent l’insécurité des personnes que nous accompagnons.
Les États-Unis sont de loin le plus grand contributeur à l’aide humanitaire mondiale, fournissant une somme estimée à plus de 64 milliards de dollars en 2024, soit 42% de l’ensemble de l’aide humanitaire dans le monde. Au niveau mondial, Action contre la Faim doit faire face à une perte de financement de près de 120 millions de dollars. Cela a un impact sur une cinquantaine de programmes dans des pays comme Haïti, l’Éthiopie, la République démocratique du Congo (RDC), Madagascar et l’Afghanistan.
Plus que jamais, nous avons besoin que les bailleurs de fonds du monde entier se mobilisent pour soutenir les communautés les plus vulnérables. Les principaux pays donateurs réduisent leurs fonds (USAID mais aussi la France, l’Allemagne, la Suède, etc.) alors que les besoins humanitaires augmentent et que nos équipes font face à des urgences humanitaires majeures telles que Gaza, le Soudan, la RDC, l’Ukraine, etc.
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