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Communiqués de presse

LES VICTORIEUSES

Des femmes libériennes qui mènent leur barque sans les banques

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Etta Barkum est une femme de caractère qui a des journées bien remplies. Maman de 5 enfants, elle s’occupe également des 3 petits de sa sœur décédée. Les deux plus jeunes de  cette tribu sont âgés de 3 et 4 ans. L’an dernier, atteints tous deux de malnutrition, ils ont été admis et soignés dans un des centres de santé publics encadrés par les nutritionnistes d’ACF. Après le traitement des enfants, Etta cherchait des solutions pour améliorer son quotidien et avec les conseils des spécialistes du centre, elle a souhaité intégrer des programmes de soutien proposés par ACF.

 

 

Dans un premier temps, elle a approfondi ses connaissances en matière agricole grâce à une formation pratique spécialement adaptée à son environnement et à son quotidien dispensées par les agronomes d’ACF. Cela lui a par exemple permis de choisir la technique de la culture en sac ou en bac. Un concept qui semble simple, mais qui a un avantage essentiel : il permet de protéger les pousses des coulées d’eau durant la saison des pluies. En améliorant ses techniques de culture, elle a pu produire plus et mieux, elle a diversifié sa production et donc ses repas. Cette année elle a même complété ses revenus en vendant une partie de sa récolte. Très fière de ses premiers résultats elle souhaite montrer l’exemple aux autres femmes de sa communauté et teste des projets pilotes d’élevage de canards et de lapins.

 

Depuis le mois de juin 2012 Etta est également coordinatrice d’un groupe de femmes bien déterminées à augmenter leurs revenus et à contourner le manque de financement des structures bancaires traditionnelles. Grâce au soutien financier et technique des équipes d’ACF, elles se sont regroupées et financent elle-même leurs projets. « Nous sommes les « Victorious Women » car nous allons être victorieuses et gagner notre indépendance financière! C’est ce que nous voulons toutes ».

 

Le système est basé sur une habitude courante d’entraide financière au sein des communautés mais il est organisé, formalisé. « Les banques exiges des garanties et des conditions que nous ne pouvons pas remplir pour obtenir un prêt. Nous, nous sommes flexibles, nous nous faisons confiance, les intérêts sont minimes  et en cas de problème, nous avons constitué un fond de solidarité qui nous permet de pallier les maladies, décès ou incapacité à rembourser » explique Etta.

 

 

Le groupe est témoin de toutes les étapes. Un conseil comprenant un coordinateur, un trésorier, un secrétaire est élu et s’occupe de l’organisation, de l’animation et des comptes. Le coffre contient les cotisations hebdomadaires des membres, ainsi que les carnets individuels et les livres de comptes à 3 cadenas, dont 3 femmes différentes gardent une clé. Précaution supplémentaire, elles habitent loin les unes des autres. Chaque acte rédigé, chaque versement, chaque opération ou décisions est pris devant tout le groupe. « Les droits d’entrée dans le groupe sont de 50 lib$ et puis chaque semaine nous payons une cotisation de 25 lib$, en plus lorsque l’une d’entre nous est en retard à la réunion hebdomadaire, elle paie une amende de 10 lib $. Grâce à ce fond de roulement nous avançons des frais lorsque l’une d’entre nous en a besoin. »

 

 

 

« Nous sommes très fières d’avoir déjà financé de nombreux projets et de n’avoir eu aucun problème de remboursement ou de vol » explique Caroline Tivius qui est l’une des gardiennes d’une des clés du coffre. Elle a bénéficié d’un prêt qui lui a permis de monter son petit commerce de bassines. Elle vend des bassines en plastique très utilisées par les familles libériennes au marché grâce à quoi elle met de l’argent de côté pour les futures études de sa fille. Benu Taylor quant à elle fait elle-même des biscuits et des bonbons au lait qu’elle revend à la supérette. D’autres ont monté des commerces de poisson ou de couture. À ce jour ce sont 23 projets de femmes « victorieuses » qu’elles ont déjà financé.

 

 

 

 

 

Contacts presse

 

A Paris : Julia Belusa, + 33 1 43 35 82 22 / jbelusa@actioncontrelafaim.org

 

Contact urgence et jours fériés : 06 70 01 58 43 / 06 70 01 58 34

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