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Covid-19 Lima Perou response ACF © Dennis Zevallos pour Action contre la Faim

Communiqués de presse

Journée Mondiale des Réfugiés

Les réfugiés trop souvent exclus des réponses à la pandémie de la Covid-19

80% de la population mondiale de réfugiés se trouve dans des pays à faible ou moyen revenu. C’est-à-dire dans des pays où les infrastructures sanitaires sont souvent moins élaborées ou moins disponibles. Les conséquences des mesures de confinement plus ou moins strictes prises par les Etats y ont aussi les effets les plus dévastateurs sur l’accès à l’aide humanitaire, à la nourriture et aux biens de première nécessité pour les plus précaires.

« Sur le terrain nos équipes constatent chaque jour qu’un certain nombre de camps de réfugiés ou de regroupements informels sont exclus des politiques d’aide d’urgence ou de développement avec pour conséquences un surpeuplement et un faible accès à l’eau qui rend illusoire toutes mises en place de mesures barrières et de mesure de distanciation sociale visant à éviter la propagation du virus » explique le Dr. Pierre Micheletti, Président d’Action contre la Faim.

Par exemple, au Liban, les 1,5 millions de réfugiés Syrien ayant fui le conflit en Syrie depuis 2011, sont répartis entre zones urbaines et camps informels qui n’ont le plus souvent aucune connexion aux réseaux d’eau publics. De nombreuses familles syriennes ont un accès limité à l’eau courante et doivent souvent recourir à des installations sanitaires inadéquates qui rendent difficile l’application de des mesures d’hygiène de base pour se protéger du virus.

Par ailleurs, lorsqu’ils ne sont pas exposés directement à la maladie dans des camps surpeuplés empêchant toutes mesures de distanciation sociale, les réfugiés sont affectés très durement par les effets collatéraux des mesures de confinement mises en place qui les empêchent souvent d’avoir un accès à la nourriture et aux biens de premières nécessités

En Colombie, où 1,8 millions de migrants Vénézueliens étaient dénombrés en début d’année, les équipes d’Action contre la Faim ont constaté que 48% des migrants n’avait aucune source de revenus après le confinement, contre 4% avant les mesures d’isolement.

La réponse internationale à la crise de la Covid-19 doit donc être globale et intégrer toutes les populations, y compris les personnes contraintes de fuir leurs foyers. Les personnes âgées au sein des populations déracinées sont particulièrement vulnérables.

"Les autorités nationales doivent traiter les réfugiés et les demandeurs d’asile de la même manière que les autres ressortissants face à la pandémie"
Dr. Pierre Micheletti
Président d'Action contre la Faim, France

D’après le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations-Unies (HCR), il y a actuellement près de 80 millions de personnes déracinés dans le monde ayant fui leur pays à cause des conflits, des violences et persécutions, des inégalités économiques et sociales ou du réchauffement climatique.


Action contre la Faim (ACF), créée en 1979, est une organisation non-gouvernementale internationale luttant contre la faim dans le monde. Sa mission est de sauver des vies en éliminant la faim par la prévention, la détection et le traitement de la sous-nutrition, en particulier pendant et après les situations d’urgence liées aux conflits et aux catastrophes naturelles. Aujourd’hui, Action contre la Faim un acteur majeur de la lutte contre la faim dans le monde. Structurée en réseau international, notre organisation mène une réponse coordonnée, dans près de 50 pays.

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