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ALHUGUET_009 © Alexis Huguet pour Action contre la Faim

Communiqués de presse

G7

Les mots ne nourrissent pas

Alors que la famine et l’insécurité alimentaire augmentent chaque semaine, de nombreuses ONG, parmi lesquelles Action contre la Faim, répondent au communiqué des dirigeants du sommet du G7, en expliquant aux nations les plus riches du monde que les mots ne nourrissent personne.

Le communiqué des dirigeants a approuvé le Pacte sur la prévention de la famine et les crises humanitaires du G7, en faveur duquel les ministres des affaires étrangères et du développement du G7 se sont engagés en mai.

Les gouvernements des États membres du G7 doivent agir maintenant afin de mettre en œuvre les engagements ambitieux contenus dans le Pacte et d’éviter la pire crise alimentaire mondiale des temps modernes.

Aujourd’hui, plus de 34 millions de personnes dans le monde luttent contre la faim ou la malnutrition aiguë. Leur corps et leur santé se dégradent et elles sont prêtes à tout pour se nourrir. Dans certaines régions, le conflit place des dizaines de milliers de personnes au bord de la famine, ce qui signifie qu’elles meurent plus rapidement et en plus grand nombre en raison du manque de nourriture.

Le nombre croissant de personnes souffrant de la famine est la preuve qu’il faut de toute urgence passer des paroles aux actes. La faim dévastatrice causée par les nombreuses catastrophes dues aux conflits, au changement climatique et aux impacts socioéconomiques de la pandémie de Covid-19 peut être atténuée. Mais nous devons agir maintenant.

Plus de 300 ONG ont déjà dit dans une lettre ouverte publiée en avril : nous ne perdrons pas espoir. Nous ne pouvons pas nous le permettre. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser passer tant de décès évitables dus à des besoins fondamentaux non satisfaits

Nous avons la présence et les capacités nécessaires pour fournir une aide vitale dans les environnements les plus complexes qui soient. Nous sommes prêts à travailler avec nos bailleurs de fonds pour fournir de la nourriture, un soutien financier, un traitement contre la sous-nutrition, des services de santé et de protection, y compris dans les domaines de la santé sexuelle et reproductive et de la violence sexiste, de l’eau propre et des moyens de subsistance à des millions de personnes afin de les aider à survivre et à se rétablir.

Mais nous ne pouvons pas le faire si le Pacte ne devient pas très bientôt une réalité.

 

Voici ce qu’il faudra faire pour passer des paroles aux actes :

 

  1. Les membres du G7 doivent prendre des mesures immédiates pour débloquer les fonds promis par le Pacte et travailler ensemble pour obtenir un soutien accru de la part de tous les autres États, en particulier les membres du G20 et du G77, afin de répondre aux besoins de cette crise humanitaire.
  2. Les fonds du Pacte doivent être flexibles et atteindre de toute urgence les intervenants de première ligne, y compris les ONG locales et nationales et les organisations dirigées par des femmes, en consolidant leur important leadership dans la réponse à la famine, en renforçant la sécurité alimentaire et la résilience au changement climatique et en protégeant les femmes et les filles contre les souffrances disproportionnées qu’elles endurent en situation de conflit, en particulier lorsque la nourriture se fait rare.
  3. Les ONG ont besoin de savoir rapidement quelles allocations seront disponibles et d’où elles proviendront afin de pouvoir accélérer leurs efforts.
  4. Les fonds mentionnés dans le Pacte sont un bon début, mais ils ne sont pas suffisants. Nous avons besoin de plus et nous en avons besoin maintenant, notamment pour prendre des mesures préventives, distribuer l’aide humanitaire, prévenir et traiter la malnutrition aiguë et construire des systèmes alimentaires équitables et résilients au changement climatique qui autonomisent les femmes et les filles, en établissant un lien entre la réponse humanitaire à la famine et les approches de développement.
  5. Le manque de nourriture ou la perte de l’accès à la nourriture surviennent souvent après qu’une série d’autres chocs sont subis par une personne ou une famille en situation de crise. C’est pour cela que les fonds du Pacte ne doivent pas être décomptés des budgets de plans d’intervention humanitaire et d’aide aux réfugiés déjà sous-financés. Prendre aux personnes qui ont peu à manger pour nourrir celles qui souffrent de la famine ne fait qu’aggraver le problème et mine l’intégralité du Pacte ainsi que sa promesse d’action collective.
  6. Le G7 doit prendre des engagements politiques concrets pour garantir l’accès des travailleurs humanitaires aux personnes menacées de famine et protéger les civils. Nous saluons l’engagement du Pacte à s’appuyer sur la résolution 2417 du CSNU pour lutter contre la famine comme méthode de guerre. Nous sommes impatients de connaître les mesures concrètes que les membres mettront en œuvre dans leurs plans d’action pour concrétiser cet engagement.
  7. L’engagement du G7 à « fournir une aide humanitaire basée sur des principes et veiller à ce que l’action humanitaire soit guidée par l’humanité, l’impartialité, la neutralité et l’indépendance » est essentiel. Les fonds doivent être libres de toute influence politique, ce qui signifie que les politiques antiterroristes, de sécurité, migratoires ou autres qui vont à l’encontre des principes humanitaires ne doivent pas influencer ni déterminer les aides accordées aux pays. Et cela devrait être davantage mis en avant dans les plans de mise en œuvre des gouvernements du G7.
  8. Malgré le potentiel du financement de la lutte contre le changement climatique, de la RRD, des mesures préventives et des autres programmes de prévention, les bailleurs de fonds, y compris le G7, continuent de ne pas respecter leur promesse de fournir 100 milliards de dollars de nouveaux financements climat en vertu de l’Accord de Paris. Nous demandons au G7 de mettre en œuvre les engagements de l’Accord de Paris de toute urgence et d’intensifier le financement de la lutte contre le changement climatique, en particulier le financement de l’adaptation, en tenant compte de la dimension du genre et à l’aide d’instruments de financement basés sur des prévisions qui visent à prévenir et à réduire les risques.

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