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Communiqués de presse
Les 22 organisations soussignées demandent aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU de prendre les mesures nécessaires pour instaurer un cessez-le-feu immédiat au Yémen, mettre fin à la crise humanitaire et soutenir les efforts de l’envoyé spécial des Nations Unies pour parvenir à une solution politique inclusive du conflit.
New York, le 25 mai 2017. Le Conseil de sécurité peut et doit faire davantage pour protéger les civils des horreurs du choléra, de la faim et des attaques indiscriminées de toutes les parties au conflit. L’ampleur et la rapidité de ces crises multiples exigent que le Conseil de sécurité brise le silence qu’il garde depuis un an sur la situation au Yémen. La crise humanitaire au Yémen est désormais la plus importante au monde : plus de 18 millions de personnes ont besoin d’aide et déjà 7 millions sont menacées la famine. Ces chiffres s’ajoutent aux plus de 50 000 victimes civiles du conflit armé.
La rapide propagation de l’épidémie de choléra est une catastrophe sanitaire qui ne fait qu’ajouter à l’urgence d’une situation déjà critique. Il y a aujourd’hui plus de 40 000 cas de choléra soupçonnés dans 18 des 22 gouvernorats du Yémen, plus de 400 décès, et l’OMS prédit qu’environ 300 000 personnes au Yémen pourraient être infectées dans les six mois à venir.
La crise du Yémen n’est pas une fatalité. Elle est le résultat direct du conflit armé et la seule aide ne peut tout résoudre. Il faut une solution politique. La situation exige également que les pays, dont certains membres du Conseil de sécurité, qui alimentent le conflit en fournissant des armes et ou soutenant politiquement des parties au conflit, cessent de le faire immédiatement.
Le Conseil de sécurité peut aider à initier des actions concrètes qui auront une incidence immédiate et positive sur la vie des Yéménites. Ces actions peuvent créer un climat de confiance et aider à des avancées sur le plan politique. Le Royaume-Uni, pays traditionnellement le plus actif sur le Yémen au Conseil de sécurité, a la responsabilité de mener les efforts internationaux pour résoudre les multiples crises au Yémen.
Lorsque le Conseil de sécurité se réunira le 30 mai pour être informé sur la situation au Yémen, nous demandons au Royaume-Uni, avec l’appui de tous les membres du Conseil de sécurité, de prendre un engagement clair et sans équivoque à prendre les mesures suivantes :
Ces actions constituent collectivement la réponse minimale acceptable du Conseil de sécurité si nous voulons éviter une catastrophe humanitaire et redynamiser le dialogue politique sous l’égide des Nations Unies, qui est essentiel pour mettre fin du conflit.
Le peuple du Yémen ne peut pas attendre plus longtemps. Le Conseil de sécurité doit agir maintenant.
Signé :
Copie transmise à :
M. Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU
M. Ismail Ould Cheikh Ahmed, Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen
Pour plus d’informations sur cette lettre, merci de contacter Sylvain Biville,
Directeur France, Crisis Action : sylvain.biville@crisisaction.org ou +33 (0)6 68 12 11 53.
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