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Communiqués de presse
Dans son nouveau rapport, La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture, la FAO dénonce les coûts sociaux et économiques considérables qu’occasionne la malnutrition et appelle à redoubler d’efforts pour éradiquer la malnutrition et la faim dans le monde.
A la veille du sommet international « Nutrition pour la Croissance » du 8 juin consacré spécifiquement à cette question, Action contre la Faim se questionne : quel sera vraiment le niveau d’engagement de la France pour lutter contre le fléau? Comment pèsera-t-elle pour que les politiques renforcées lors de ce sommet n’aient pas pour premier résultat de créer un environnement propice aux investissements privés, mais bien de « Mettre les systèmes alimentaires au service d’une meilleure nutrition » pour les plus vulnérables, comme le réclame la FAO ?
La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) vient de le rappeler : deux milliards de personnes souffrent d’une ou plusieurs carences en micronutriments, et un quart des enfants de moins de cinq ans présentent un retard de croissance
La malnutrition est une intolérable souffrance pour ceux qui en sont victimes, d’autant plus choquante que l’on sait aujourd’hui la soigner efficacement, rappelle Action contre la Faim. Pour ACF, il n’est pas acceptable de laisser des millions d’enfants s’amoindrir ou même mourir de malnutrition, alors même que les solutions sont connues pour les sauver.
Par ailleurs, le coût de la malnutrition pour l’économie mondiale, causé par la perte de productivité et les coûts directs des soins de santé, est inacceptable, insiste la FAO : il pourrait même représenter jusqu’à 5 pour cent du produit intérieur brut mondial. Un montant qui équivaut presque au PIB annuel de l’Allemagne, la plus grande économie d’Europe!
En savoir plus : http://nutrir.actioncontrelafaim.org/
Chacun s’accorde à dire qu’il est temps de combattre efficacement la malnutrition. La question est aujourd’hui de savoir comment, avec quelles politiques et quels moyens. Alors que le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, a réitéré en mai l’engagement de la France pour lutter contre ce fléau, la France consacre aujourd’hui peu de priorité à la lutte contre la faim et la malnutrition.
« Malgré des estimations rendues très difficiles par le manque de transparence de l’aide au développement française, un récent rapport estime que moins de 2% de l’aide française est consacrée à la lutte contre la faim et la sous-nutrition. La France doit faire coïncider sa parole avec des actes concrets en engageant bien plus que 2% de son aide publique au développement au service de programmes de lutte contre la sous-nutrition, » témoigne Benoît Miribel, Président d’ACF.
Aujourd’hui encore, la sous-nutrition est en cause dans plus d’1/3 des décès des enfants de moins de 5 ans à travers le monde. La FAO rappelle aussi qu’au-delà de ces décès évitables, elle cause des handicaps physiques et cognitifs irréversibles chez les enfants.
Pour mieux faire comprendre les effets ravageurs de la malnutrition sur le développement des enfants comme des pays, pour montrer que la lutte contre la sous-nutrition est une question d’humanité et d’efficacité économique, Action contre la Faim a lancé la campagne Nutrir : http://nutrir.actioncontrelafaim.org/
Au cours de ce sommet du 8 juin sera également discuté le rôle de la « Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition », lancée lors du Sommet du G8 de Camp David en 2012, qui prétendait promouvoir la sécurité alimentaire en Afrique en encourageant des investissements accrus de multinationales dans 6 pays test en Afrique subsaharienne. Aujourd’hui, plusieurs acteurs de la société civile et humanitaire, dont ACF, s’interrogent sur le véritable objectif de cette alliance : s’agit-il vraiment de lutter durablement contre l’insécurité alimentaire, ou d’ouvrir de nouveaux marchés à des entreprises puissantes, en risquant de fragiliser encore l’agriculture familiale et paysanne ? Dans son rapport, la FAO insiste sur le fait que mettre les systèmes alimentaires au service d’une meilleure nutrition est une tâche complexe qui nécessite des capacités de commandement, un engagement politique fort au plus haut niveau et une gouvernance solide des systèmes alimentaires. Si, comme l’avait indiqué Pascal Canfin, la France souhaite « infléchir ses orientations dans un sens autre que l’agrobusiness, la monoculture et l’exportation », il est de son rôle de peser sur les débats internationaux pour assurer que les politiques à venir servent avant tout la sécurité nutritionnelle des plus vulnérables.
Contacts presse :
Christina Lionnet 01.43.35.82.37 clionnet@actioncontrelafaim.org
Julia Belusa 01.43.35.82.22 jbelusa@actioncontrelafaim.org