Votre navigateur internet n'est pas à jour.
Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.
Aucun résultat correspondant…
Aucun résultat ne semble correspondre à ce que vous recherchez, veuillez modifier votre recherche.
Communiqués de presse
Alors que ce G7 devait être celui de la « lutte contre les inégalités », notre constat est sans appel : la faim a été occultée des négociations à Biarritz. Pourtant la faim demeure l’une des premières inégalités avec 10% de la population mondiale qui souffre encore de la faim – c’est l’équivalent de la population de l’ensemble des pays du G7 réunis.
Un rendez-vous manqué donc pour les Etats membres du G7, alors même que la situation mondiale se détériore : selon le dernier rapport des Nations Unies en juillet 2019, la faim a augmenté pour la 3e année consécutive en 2018.
Alors que le Sahel est la région la plus touchée par la hausse de la faim, ce G7 à Biarritz n’a pas permis de dégager des financements nouveaux pour soutenir les 13 millions de personnes qui ont basculé dans la faim ces 10 dernières années au Sahel. Bien au contraire, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’un Partenariat pour la Sécurité et la Stabilité au Sahel qui vise exclusivement à étendre la coopération militaire entre le G7 et le G5 Sahel aux autres pays de la région pour lutter contre le terrorisme. Ce nouveau partenariat entérine une approche toute sécuritaire qui met en danger la protection des civils et des travailleurs humanitaires et qui ne permet pas de répondre aux causes profondes de la faim et des inégalités.
"L’absence de financements supplémentaires au Sahel pour l’accès à l’eau, la santé et l’agroécologie paysanne est un échec pour la lutte contre la faim dans la région qui a connu la plus forte augmentation de la faim ces dix dernières années."
Alors que l’Iran et la Syrie ont été au cœur des discussions entre les chefs d’Etats, il est alarmant que l’urgence humanitaire au Yémen n’ait pas été abordée. Dans un contexte où de nombreux Etats et groupes armés peuvent affamer délibérément les populations civiles, nous regrettons fortement que les Etats membres du G7 n’aient pas saisi l’opportunité de ce sommet pour envoyer un message fort à la communauté internationale en condamnant l’usage de la famine comme arme de guerre ou en stoppant toutes ventes d’armes à ces mêmes Etats, à commencer par la coalition arabe au Yémen.
"Ce G7 est un aveu d’échec sur le plan humanitaire. Alors que 60% des personnes souffrant de la faim vivent dans des pays affectés par des conflits, les dirigeants du G7 n’ont pas été à la hauteur des défis humanitaires."
« En évitant de condamner les Etats et groupes armés qui commettent des crimes de guerre sur les populations civiles, les Etats du G7 se rendent complices de ces crimes. »
Sur l’urgence climatique, l’engagement de la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni de doubler leur contribution financière au Fonds Vert pour le Climat, à hauteur de 4,8 milliards d’euros, est néanmoins un signal encourageant pour soutenir l’adaptation des populations vulnérables aux dérèglements climatiques. En l’absence d’un communiqué conjoint du G7 cette année à Biarritz, nous resterons vigilants à ce que ces promesses se concrétisent réellement lors de la prochaine conférence de reconstitution du Fonds Vert en octobre 2019.
Malgré ces annonces positives sur le climat, Action contre la Faim regrette l’absence de mesures fortes pour sanctionner les violations du droit international humanitaire et l’absence d’effort financier supplémentaire pour adresser les causes profondes de la malnutrition au Sahel : ce « G7 contre les inégalités » demeure un échec pour la lutte contre la faim, pourtant l’une des premières inégalités mondiales.