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Communiqués de presse

Lac Tchad

« La communauté internationale doit aider 11 millions de personnes dans la région du Lac Tchad »

Près de deux millions et demi de personnes sont déplacées et se trouvent dans une vulnérabilité aiguë, exacerbée par les conflits secouant la région. 423 millions de dollars, soit seulement un tiers du financement requis pour répondre aux besoins croissants des populations, est pris en charge par la communauté internationale

« En plus des personnes qui ont dû tout quitter pour fuir la violence, les moyens de subsistance tels que la pêche, le commerce transfrontalier et l’agriculture sont perturbés en raison de la violence directe. Il y a aussi des mesures de sécurité restrictives imposées par les forces armées, qui entravent la circulation des personnes et le travail des organisations humanitaires « , explique Lucia Prieto, directrice pays du Niger pour Action contre la Faim. Prieto ajoute que des solutions doivent être trouvées à Berlin pour améliorer substantiellement la coordination entre les acteurs humanitaires et améliorer l’accès direct aux victimes.

"Ce n'est qu'avec un accès direct que nous pouvons garantir que l'aide est adaptée aux besoins et parvient à ceux qui en ont le plus besoin"
Lucia Prieto
directrice pays, Niger

Sauver des vies à moyen et long terme

Pour Action contre la Faim, il est essentiel d’accompagner l’aide humanitaire caractérisée à la fois par l’urgence et une vision à long terme, en mettant en place un soutien qui peut sauver des vies tout en résolvant la fragilité structurelle de la région et l’impact que cette crise a déjà eu sur ses ressources naturelles et ses moyens d’existence. « Dans ce contexte, le soutien psychosocial aux populations traumatisées par la violence ou déplacées est crucial pour restaurer le tissu social et donc l’économie, tout en rétablissant ou en renforçant les moyens d’existence clés dans la région, comme le pastoralisme avec des programmes spécifiques « , explique Magali García, responsable du plaidoyer politique pour Action contre la Faim dans le pays, depuis la capitale Niamey. Le renforcement des capacités institutionnelles doit être une priorité à Berlin afin d’optimiser la fonctionnalité des infrastructures publiques et ainsi répondre aux services de base des populations.

« Les bailleurs participant à la conférence ont l’opportunité de fournir les fonds nécessaires pour sauver des vies et remodeler les mécanismes de financement avec des outils plus souples, prévisibles et pluriannuels, pour permettre aux organisations humanitaires d’assurer l’impact durable de l’aide « , ajoute Menna Seged, responsable du plaidoyer de l’organisation.

Diffa, l’un des points focaux de la crise

L’une des régions les plus touchées par la crise du lac Tchad est la région de Diffa, où 419 000 personnes ont désespérément besoin d’aide humanitaire. « Les centres de santé et les écoles sont fermés dans de nombreuses zones en raison de l’insécurité persistante et moins de la moitié de la population dispose d’eau potable. « Les mesures de sécurité restrictives ont empêché la récolte du poivron dans la zone et la pêche dans le lac, et les réserves de la dernière récolte, comme dans le reste du Sahel, sont maintenant presque épuisées », explique M. Gracía. Il souligne également qu’il est crucial de rétablir le plus rapidement possible la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens à travers les frontières, dans une région économiquement interdépendante.

Enfin, il insiste sur le fait que des milliers de personnes victimes de stress post-traumatique du aux violences doivent impérativement recevoir un soutien psychosocial.

L’espoir à Berlin

Action contre la Faim appelle les gouvernements à se réunir aujourd’hui et demain à Berlin pour :

  • Financer de manière adéquate l’aide humanitaire par des mécanismes transparents et flexibles
  • Fournir les moyens de faciliter l’accès libre et direct des organisations humanitaires et de l’aide aux victimes, priorisant les zones qui restent inaccessibles
  • Faciliter le rétablissement des moyens de subsistance et l’autonomisation des populations en accompagnant les interventions à la fois d’urgence, à moyen et à long terme

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