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Communiqués de presse
« Tout le monde célèbre le cessez-le-feu, mais les gens sont aussi en deuil », expliquent les équipes d’Action contre la Faim à Gaza. Alors que l’espoir a pratiquement disparu pendant ces 15 derniers mois, les habitants de Gaza restent suspendus à l’actualité.
« Les gens sont particulièrement inquiets de ce qui se passera après la première phase de l’accord de cessez-le-feu », explique notre équipe. « Ils craignent qu’il ne dure que 42 jours, alors que ce qu’ils veulent, c’est la sécurité, l’accès à la nourriture, à l’eau, aux soins de santé… et pouvoir se déplacer librement et en toute sécurité ».
Malgré le cessez-le-feu, les besoins humanitaires restent criants. La majorité de la population est confrontée à une grave malnutrition, voire à un risque de famine. Les familles ne sont pas en mesure de satisfaire leurs besoins alimentaires immédiats. Par ailleurs, des dégâts massifs ont été infligés à l’agriculture et le secteur de l’élevage et de la pêche a quasiment été détruit.
« Accéder à l’argent liquide pour que les familles puissent se procurer de la nourriture sur les marchés est un des besoins à court terme. Celui de poursuivre les distributions de nourriture en est un autre », explique Natalia Anguera, responsable des opérations d’Action contre la Faim au Moyen-Orient. « L’importation immédiate d’intrants pour les agriculteurs est essentielle pour permettre à ceux qui ont accès à leurs terres de replanter et de restaurer les cultures. »
On estime que 92 % des maisons de Gaza sont détruites ou gravement endommagées. Gaza est recouverte par plus de 42 millions de tonnes de décombres, sous lesquels sont enterrés d’innombrables bombes non explosées, des cadavres et d’autres déchets solides. Pour que Gaza soit considérée comme habitable et sûre, tous ces débris doivent être enlevés.
« Bien que des travaux soient déjà en cours pour préparer la réhabilitation et la reconstruction des infrastructures essentielles, telles que les logements, ces activités ne peuvent être menées à bien sans l’entrée de matériaux essentiels, tels que le carburant, et l’enlèvement de dizaines de milliers de tonnes de débris et de munitions non explosées », explique Natalia Anguera.
Les besoins en matière d’abris sont énormes et continueront à l’être dans la mesure où de nombreuses personnes retournent dans des maisons qui sont méconnaissables et actuellement inhabitables. Au moins 60 000 abris temporaires et 200 000 tentes sont nécessaires, selon le groupe de travail dédié à l’eau, l’assainissement et l’hygiène.
Près de 70 % des installations d’eau et d’assainissement de Gaza ont été détruites ou endommagées. En outre, les usines de purification et de dessalement de l’eau, essentielles pour fournir de l’eau potable, ont besoin de carburant pour fonctionner, et les pénuries extrêmes ont entravé le fonctionnement des infrastructures restantes. Il faut au moins 70 000 litres de carburant par jour. En outre, des usines de dessalement, essentielles à l’approvisionnement en eau potable, doivent être installées.
« L’année dernière, il est arrivé que les habitants de Gaza n’aient accès qu’à moins de deux litres d’eau potable par jour. Aujourd’hui, les gens consomment essentiellement de l’eau contaminée et insalubre », ajoute Natalia Anguera.
« Les ressources en eau sont polluées par l’accumulation de déchets solides car il n’y a pratiquement aucun endroit où les jeter. En outre, pendant l’hiver, les inondations endommagent et détruisent ce qui reste des infrastructures d’assainissement ». Selon l’ONU, un million de personnes à Gaza sont exposées à des risques liés à l’assainissement, tels que les rongeurs et les parasites, les déchets solides, les eaux usées et les déchets humains.
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