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Communiqués de presse

G7

Faim et conflits, on en parle ?

En effet, l’augmentation actuelle de la faim est largement causée par les crises et guerres, qui menacent tous les progrès accomplis en la matière. Les leaders du G7, dans la lignée de la résolution 2417 votée par le Conseil de sécurité l’année dernière, doivent réaffirmer leur engagement à lutter contre ce fléau et présenter des mesures concrètes pour que la faim ne soit plus utilisée comme une arme de guerre.

Les crises et conflits comptent parmi les principales causes de l’insécurité alimentaire depuis trois ans. En 2016, 60% des personnes souffrant de la faim vivaient dans des pays touchés par les conflits. L’insécurité alimentaire peut être causée par des tactiques militaires telles que les blocus ou la politique de la terre brûlée (destruction des villages et des moyens de production, vol de bétail…), mais aussi par les déplacements de population, ou les limitations d’accès en raison de l’insécurité ou de mesures sécuritaires et anti-terroristes strictes (entraves aux déplacements, pertes de moyens de subsistance…)

Le 14 mai 2018, le Conseil de Sécurité de l’ONU, dont trois des membres permanents font partie du G7, a voté à l’unanimité une résolution condamnant l’utilisation de la faim comme arme de guerre. La résolution rappelle que les parties à un conflit ont l’obligation de protéger les civils et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire¹.

"Cette reconnaissance était une étape indispensable, mais les efforts doivent être poursuivis."
Pauline Chetcuti
Responsable Plaidoyer et Politique Humanitaire, Action contre la Faim

« Il est essentiel que, dans la continuité de cette résolution, les leaders du G7 rappellent l’importance du respect du droit international et de la protection des civils. Affamer les populations dans un conflit peut constituer un crime de guerre. », rappelle Pauline Chetcuti, Responsable Plaidoyer et Politique Humanitaire d’Action contre la Faim.

Au Yémen, par exemple, le blocus maritime et commercial imposé en Novembre 2015 a considérablement entravé l’accès de la population aux services essentiels. Aujourd’hui, elle est dépendante à 80% de l’aide humanitaire.

Les pays du G7 doivent notamment s’engager à soutenir des enquêtes en cas d’utilisation de la famine comme méthode de guerre, notamment en cas de refus illicite de l’acheminement de l’aide humanitaire. Ils doivent utiliser tout leur pouvoir d’influence sur les parties aux conflits qui pourraient recourir à des tactiques pour affamer les civils, y compris en cessant de leur livrer des armes.

En outre, l’action des Etats du G7 en faveur d’une paix durable ne peut se réduire à la lutte contre le terrorisme et un agenda tout sécuritaire. La faim, l’extrême pauvreté, la lutte pour l’accès aux ressources naturelles dans des régions frappées par les effets des changements climatiques, sont autant de déterminants de fragilité. Favoriser les conditions d’un développement durable et équitable, c’est aussi permettre la paix.


1 https://www.un.org/press/fr/2018/cs13354.doc.htm

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