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Communiqués de presse
Le 28 février dernier, le cyclone Honde a longé la côte sud-ouest de Madagascar à environ 100km, provoquant des rafales de vents et des pluies torrentielles. Le bilan s’élève à 8 morts, 1 personne disparue et 99 890 sinistrés¹. Face à cette situation, Action contre la Faim Madagascar tire la sonnette d’alarme sur le manque de financement alloué aux crises actuelles et à venir.
Madagascar est un pays particulièrement exposé aux catastrophes naturelles. Avec plus de 70% de sa population vivant en dessous du seuil de la pauvreté, les conséquences des catastrophes naturelles sont dramatiques. Le passage du cyclone tropical Honde et plus récemment de la forte tempête tropicale Jude a aggravé la situation déjà précaire dans le sud de Madagascar, une région déjà touchée par une sécheresse persistante.
Dans les régions les plus touchées par le cyclone Honde (Anosy, Androy, Atsimo Andrefana, Ihorombe et Menabe), de nombreuses infrastructures, dont des maisons et des écoles ont été détruites, impactant la vie de milliers de familles dont des femmes et des enfants. Suite à cela, plus de 22 000 personnes ont été déplacées dans 75 sites d’hébergement temporaire. Avec la montée des crues de rivières, de la mer, les inondations ont causé d’important dégâts, rendant les routes impraticables et isolant davantage les communautés affectées. Par ailleurs, les points d’eau sont contaminés ou ne fonctionnent plus, les champs et rizières ont été endommagés. Le passage plus récent de Jude a encore additionné 15 048 personnes sinistrées selon le Bulletin flash du BNGRC numéro 2 publié le 16 mars.
Ces différents facteurs ont un impact sur les moyens de subsistance des populations affectées et accentuent l’insécurité alimentaire dans le Sud du pays, qui connait un niveau déjà extrêmement élevé. Selon les dernières données de l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire), 1,94 million de personnes seraient en Phase 3 et plus, soit en situation d’insécurité alimentaire aigue élevée au premier trimestre 2025.²
Face à l’ampleur des besoins, le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), représentant le gouvernement, a coordonné des distributions de vivres pour soutenir les familles sinistrées. En appui à cette réponse, les ONG locales et internationales, telles qu’Action contre la Faim, collaborent étroitement avec le BNGRC pour renforcer l’assistance aux populations affectées. « Nos équipes sur le terrain participent aux évaluations des dégâts en appuyant le BNGRC grâce à la prise de photos par drone. Nous avons également distribué du matériel de première nécessité pour la construction de centres d’hébergement et la réhabilitation de la piste d’atterrissage à Ampanihy. Ces interventions sont rendues possibles grâce à l’appui de ECHO et du Start Network », indique Grégoire Brou, directeur pays d’Action contre la Faim à Madagascar.
Malgré ces efforts, la situation reste critique et nécessite une mobilisation continue. Toutefois, les ONG font face à un manque de ressources qui entrave leur capacité d’intervention. La réduction du financement du gouvernement américain, qui représentait une part essentielle de leur budget, accentue ces difficultés.
« L’assistance humanitaire est cruciale pour des milliers de personnes dans le sud de Madagascar, en particulier les femmes et les enfants. Les financements américains représentent 42% de notre volume opérationnel. Concrètement, cela signifie que nous avons dû arrêter plusieurs de nos projets en réponse à l’insécurité alimentaire dans le Sud du pays », s’inquiète Grégoire Brou. « Ce coup d’arrêt ne nous permet plus de répondre aux urgences actuelles et celles à venir alors que la saison cyclonique est toujours en cours ».
Action contre la Faim Madagascar rappelle la nécessaire mobilisation financière de tous les partenaires institutionnels, publiques, les entreprises et fondations, ainsi que l’appui de la générosité du public pour continuer de fournir une aide vitale aux populations de Madagascar.
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