Votre navigateur internet n'est pas à jour.
Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.
Aucun résultat correspondant…
Aucun résultat ne semble correspondre à ce que vous recherchez, veuillez modifier votre recherche.
Communiqués de presse
Aujourd’hui, les représentants de l’Etat afghan, de la communauté internationale et des bailleurs de fonds se réunissent à Londres pour décider de l’avenir de l’aide apporté à l’Afghanistan. Jusqu’ici, l’objectif premier de la majeure partie de l’aide au développement en Afghanistan n’est pas tant d’aider les Afghans mais d’installer un Etat et une administration, qui indirectement soutiennent la population. Force est de constater que les Afghans n’ont que peu bénéficiés des impacts de l’aide. Les participants à la conférence reproduiront-ils les erreurs du passé ou choisiront-ils de soutenir une aide dépolitisée, centrée sur la réalité des besoins des Afghans, et évaluée sur des critères d’impact et de qualité ?
L’Afghanistan est en situation de crise depuis 35 ans. Malgré les niveaux massifs d’aide, les moyens d’existence des populations continuent de s’éroder et les familles atteignent les limites de leurs stratégies d’adaptation. Les conditions de vie des Afghans, notamment ceux habitant en zones rurales, ont très peu évolué. Pourquoi le système de l’aide ne fonctionne-t-il donc pas aussi bien qu’il le devrait en Afghanistan ? Réalisé à partir de l’expérience tirée de 35 ans de présence dans le pays et d’entretiens sur place avec des acteurs de l’aide, Afghans ou internationaux, d’agences, de bailleurs ou de représentations diplomatiques, Action contre la Faim (ACF) a publié un rapport qui tente de répondre à ces questions et révèle les impacts négatifs de la politisation de l’aide.
« Beaucoup d’attention a été porté à la transition sécuritaire, mais très peu à la transition de l’aide. La décision de redonner la responsabilité de l’aide et la délivrance des services publics à l’Etat, – si tout à fait souhaitable en théorie-, a par exemple eu d’importantes conséquences. » explique Lucile Grosjean, Chargée de Plaidoyer à ACF qui a enquêté sur l’impact de l’aide en Afghanistan et rédigé ce rapport. « La transition a été extrêmement rapide et l’aide décorrélée des contextes locaux et de la réalité des besoins; elle s’intéressait davantage aux processus financiers et à la gouvernance qu’à l’impact et à la qualité des services proposés. »
La construction de l’Etat est une affaire politique et, bien que souvent assimilé à des motifs humanitaires, les activités qui y sont liées ont été menées sans respect des principes humanitaires, notamment en termes d’impartialité et de ciblage des besoins des personnes les plus vulnérables.
En tant qu’organisation humanitaire travaillant en Afghanistan depuis plus de 20 ans, ACF demande de mettre fin à l’utilisation de l’aide pour des objectifs politiques et prône une approche plus cohérente et fondée sur des besoins humanitaires évalués, avec la mise en place de réels systèmes de suivi se focalisant autant sur la qualité et l’impact des projets que sur la bonne gouvernance financière.
Contact presse : Julia Belusa : 01 70 84 72 22 / jbelusa@actioncontrelafaim.org / @JuliaBelusa
Afghanistan
Tout ce qui fait l'actualité de notre Action : articles, événements, témoignages, communiqués de presse…