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ACF_NutritionEmergencyResponse-Gaza_May 2025 (6) © Action contre la Faim

Communiqués de presse

Gaza

Cinq raisons pour lesquelles il est essentiel que l’aide humanitaire reste dirigée par des organisations humanitaires

Nous travaillons en coordination avec les Nations unies, d’autres organisations humanitaires et des partenaires locaux afin d’atteindre rapidement et efficacement ceux qui en ont le plus besoin.

 

1. Principes humanitaires. Les organisations humanitaires sont strictement régies par les principes humanitaires fondamentaux : humanité, neutralité, impartialité et indépendance. Seule l’application de ces principes garantit un soutien à la population civile sans aucune discrimination et assure que les organisations peuvent, et doivent, opérer de manière indépendante, sans ingérence politique ou militaire. La protection de ces principes est une obligation légale et une condition essentielle pour une réponse efficace et digne.

« Nous travaillons à Gaza depuis 20 ans en respectant strictement les principes humanitaires. Nous le faisons à Gaza et partout dans le monde », déclare Natalia Anguera, responsable des opérations au Moyen-Orient pour Action contre la Faim. « En tant qu’organisation, nous ne soutenons pas et n’accepterons jamais de collaborer avec un mécanisme qui ne respecte pas les principes humanitaires fondamentaux ». Elle poursuit : « Nous soutenons fermement la réponse coordonnée des Nations unies, dont nous faisons partie, comme étant le cadre le plus viable basé sur les principes humanitaires. Ce système a été testé, est déjà opérationnel et garantit une action immédiate et coordonnée pour la fourniture d’une aide à grande échelle sans délai. Nous ne pouvons pas nous permettre de détourner l’attention ou de mettre en péril les ressources de mécanismes éprouvés lorsque des vies sont en jeu ».

 

2. Critères de vulnérabilité de la population. L’identification des personnes auxquelles les organisations humanitaires apportent leur soutien repose sur des critères rigoureux de vulnérabilité et de besoins. Notre approche humanitaire donne la priorité aux personnes confrontées à des risques plus élevés d’insécurité alimentaire, de malnutrition, de déplacement forcé ou de manque d’accès aux services et aux biens de base.

« Les organisations humanitaires disposent d’équipes d’experts qui effectuent des évaluations techniques, des analyses de contexte et des consultations avec les communautés afin d’identifier les vulnérabilités, de comprendre où elles se trouvent et de veiller à ce que l’aide parvienne sous la forme et à l’endroit appropriés », souligne Natalia Anguera.

« L’absence de cette analyse préalable peut conduire à des situations d’inégalité, où une personne accède à de multiples aides alors que d’autres, plus exposées, restent exclues », ajoute Natalia Anguera. Les mineurs non accompagnés, les femmes, les personnes âgées ou les personnes handicapées sont quelques-uns des groupes qui pourraient être laissés pour compte si des mécanismes appropriés ne sont pas mis en œuvre. Ce manque d’attention compromet non seulement les principes humanitaires, mais perpétue également les dynamiques de discrimination et d’exclusion au sein des communautés touchées.

Grâce à cette approche, Action contre la Faim fournit une assistance aux populations particulièrement vulnérables, telles que les enfants et les femmes. Cependant, même au sein de ces populations, nous identifions les plus vulnérables : les enfants mal nourris, les femmes enceintes et allaitantes, entre autres, et nous organisons la réponse en fonction de ces profils de vulnérabilité et de besoins.

 

3. Une aide globale. Pour répondre aux énormes besoins humanitaires de Gaza, il ne suffit pas de distribuer des colis alimentaires. Le mécanisme humanitaire dont Action contre la Faim fait partie fournit une assistance multisectorielle pour répondre efficacement aux besoins multiples et interdépendants de la population – c’est ainsi que nous procédons à Gaza, ainsi que dans de nombreuses autres régions du monde.

Pour prévenir la famine ou traiter les cas de malnutrition, il est important de fournir une assistance non seulement par la distribution de nourriture, mais aussi par la distribution de compléments nutritionnels et de formations sur leur utilisation, d’ustensiles de cuisine, la fourniture d’eau propre et salubre pour éviter que les plus vulnérables ne tombent dans la malnutrition, et la distribution d’argent liquide pour que les familles qui ont perdu leurs sources de revenus puissent acheter et s’offrir ce dont elles ont le plus besoin. Par exemple, Action contre la Faim a soutenu plus d’un million de personnes depuis octobre 2023 dans divers secteurs tels que la nutrition, la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance, l’eau, l’assainissement et l’hygiène.

Et tout cela, de manière coordonnée.

 

4. La coordination est essentielle. Les organisations humanitaires se coordonnent avec les Nations unies, les donateurs internationaux, les organisations de la société civile et les fournisseurs du secteur privé qui font partie du mécanisme humanitaire afin de garantir une réponse efficace, cohérente et équitable aux crises.

« Nous travaillons tous ensemble pour éviter les doublons, optimiser les ressources disponibles et veiller à ce que l’aide parvienne aux personnes qui en ont besoin, sans laisser personne de côté », souligne Natalia Anguera. « Cette collaboration nous permet de compléter nos capacités, de partager des informations clés et de fixer des priorités, ce qui renforce l’impact collectif de l’action humanitaire et améliore la couverture et la qualité de l’aide. »

 

5. L’aide doit parvenir à la population, et non l’inverse. L’entrée de l’aide humanitaire à Gaza est actuellement très limitée en termes de quantité, mais aussi quant au nombre de points d’entrée et de distribution. Le fait de limiter l’entrée à un seul couloir restreint non seulement le volume de l’aide qui peut arriver, mais oblige également la population à se déplacer dans des conditions extrêmement dangereuses pour accéder aux ressources de base.

« Cela génère un engorgement, des tensions, et laisse ceux qui ne peuvent pas se déplacer sans couverture. L’aide doit arriver directement là où se trouve la population », explique Natalia Anguera.

 

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