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Communiqués de presse
Un nouveau palier dans l’escalade de la violence a été franchi au Liban. Action contre la Faim a immédiatement dû étendre sa réponse d’urgence au sud du pays, à Beyrouth et à la vallée de la Bekaa. Afin d’éviter une nouvelle catastrophe humanitaire, la priorité doit être la désescalade de la violence entre toutes les parties et le respect des travailleurs humanitaires, selon Action contre la Faim.
Plus de 550 personnes ont été tuées en une seule journée, soit presque autant que durant toute l’année dernière. Un tel niveau d’escalade des hostilités et de morts civiles en un temps record est inédit depuis la fin de la guerre civile de 1990. Les maisons de certains employés d’Action contre la Faim ont été endommagées par les bombardements à proximité de leurs domiciles.
Près de 120 000 personnes ont déjà été déplacées à l’intérieur du pays, et plusieurs milliers d’autres sont parties de chez elles dans la nuit de lundi à mardi. Au cours de l’année écoulée, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du Liban a augmenté de 1 800 %, et ce chiffre augmente de minute en minute. Toutes ces personnes sont confrontées à de nombreuses difficultés, dont celle de trouver un abri adéquat, de la nourriture et de l’eau en quantité suffisante, ainsi qu’un lit pour se reposer.
« Nous continuons à voir énormément de personnes déplacées arriver dans les hébergements collectifs et, la nuit dernière, de 22 heures à 2 heures du matin, nos équipes ont déjà distribué des produits de première nécessité dans des abris de la banlieue de Beyrouth et de la vallée de la Bekaa. Il s’agit de couvertures, de matelas, d’eau et d’articles d’hygiène », explique Suzanne Takkenberg, Directrice d’Action contre la Faim au Liban.
De nombreuses installations d’eau dans le sud, y compris des systèmes d’énergie renouvelable pour le pompage de l’eau, ont été détruites, privant plus de 118 000 personnes d’accès à l’eau potable au mois d’août, un chiffre qui devrait augmenter du fait des événements de ces dernières heures.
La destruction de plus de 1 800 hectares de terres agricoles, de 340 000 animaux de ferme et de 47 000 oliviers a considérablement affecté la production alimentaire, en particulier dans les régions du Sud et de Nabatiyeh, selon le Ministère de l’Agriculture et le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS).
Le Liban était déjà confronté à une grave insécurité alimentaire causée par la crise économique.D’ici la fin de 2024, on estime que 1,14 million de personnes seront confrontées à des niveaux élevés à critiques d’insécurité alimentaire, avec de nombreux agriculteurs ne pouvant accéder à leurs terres et les cultiver pour des raisons de sécurité.
« La destruction d’infrastructures civiles essentielles telles que les routes, les télécommunications, les installations de santé, d’éducation, d’électricité et d’eau a des conséquences très graves sur la vie des gens et peut constituer un acte contraire au droit international humanitaire », explique Suzanne Takkenberg.
Avant l’escalade des hostilités, le Liban faisait déjà face à l’une des plus grandes crises d’accueil au niveau international. Le pays abritait 1,5 million de réfugiés syriens, soit le plus grand nombre de personnes déplacées par habitant dans le monde.
« Un grand nombre de familles libanaises ont été déplacées et nous sommes conscients que les réfugiés syriens, qui constituent un groupe très vulnérable dans le pays, ont eu du mal à se déplacer et à trouver d’autres abris. C’est pourquoi la réponse d’Action contre la Faim ciblera l’ensemble de la population dans le besoin, quelle que soit sa nationalité », explique Suzanne Takkenberg
Présente dans le pays à la fois dans les zones rurales et urbaines, Action contre la Faim apporte une réponse d’urgence aux personnes déplacées depuis octobre 2023. A la mi-septembre, avant l’escalade de ces derniers jours, les équipes d’Action contre la Faim avaient réussi à distribuer près de 600 000 litres d’eau potable, plus de 95 000 repas chauds et quelques 8 500 couvertures, entre autres produits de base. En outre, plus de 7 500 personnes touchées par les déplacements et la violence avaient bénéficié d’une assistance financière.
Le gouvernement libanais a activé le plan d’urgence et Action contre la Faim agit en coordination permanente avec les autorités, les Nations unies et d’autres organisations humanitaires afin de fournir une réponse efficace aux personnes les plus dans le besoin, notamment celles qui se trouvent dans les écoles et autres bâtiments disponibles transformés en abris collectifs à travers le pays.
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