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Communiqués de presse
Dans le sillage d’un premier rapport coup de poing coécrit par des associations et des habitant·es de squats (“Vivre en squat, une fatalité à Marseille ?”), des acteurs associatifs et deux laboratoires de recherche* unissent leurs forces pour lancer une étude scientifique inédite, construite avec et pour les premiers concernés.
« On ne squatte pas juste pour squatter, on squatte pour pouvoir trouver un travail. On trouve un travail pour pouvoir survivre et on survit pour pouvoir vivre ».
L’équipe du projet « ISSimars, ItinéraireS et Situations de vie en squat à Marseille » présentent les résultats de cette étude cofinancée par l’Etat, la Ville de Marseille, l’Agence Nationale de la Recherche, Action contre la Faim et la Fondation pour le logement, aux côtés de l’Observatoire des pauvretés qui officialisera à cette date son lancement.
ISSimars estime que plus de 6 000 personnes vivent actuellement dans des squats à Marseille.
Ce recensement inédit, n’a jamais été réalisé auparavant. L’étude précise que ce chiffre est sous-estimé. Il ne prend pas en compte les enfants et certaines communautés non atteintes, notamment car sous emprise violente.
La population vivant en dans ces lieux de vie sans bail concerne une diversité de personnes et de profils, de caractéristiques sociales, économiques, d’éventuels parcours migratoires et d’expériences de vie. Elle est très hétérogène : des hommes et des femmes, souvent jeunes, majoritairement originaires d’Afrique de l’Ouest, du Maghreb, d’Europe de l’Est, du Caucase et de France. Pour ces personnes, vivre dans un squat est souvent la seule solution pour ne pas dormir dehors.
De nombreuses personnes se retrouvent en situation de non-recours. L’accès à la santé, à l’hébergement et au logement et à une alimentation suffisante et de qualité sont les principaux défis pour ces familles. Couplées à l’insécurité, ces expériences ont des effets majeurs sur la santé physique et mentale des personnes.
Les conséquences sont alarmantes : plus d’une personne sur deux est en détresse psychologique, conséquence directe de leurs conditions de vie et d’un accès quasi impossible aux services essentiels et aux droits fondamentaux.
A la précarité s’ajoute la peur d’être expulsé sans alternative. Ces politiques d’éviction aggravent le sentiment de vulnérabilité et enferment les personnes dans un cycle d’insécurité et d’invisibilité.
Des solutions existent. Les personnes concernées déploient des stratégies de survie favorisant l’entraide, la solidarité et la “débrouille”, développant des lieux de vie comme lieux d’apprentissage et de reconstruction sociale et politique.
Pour assurer à toute personne un accueil et un hébergement digne, nous appelons la société civile, les acteurs de la recherche et les pouvoirs publics à se saisir des résultats du rapport afin de construire de manière conjointe des solutions plus adaptées pour et avec les personnes concernées.
Dans un contexte budgétaire contraint, il est essentiel de consolider les actions qui fonctionnent et de renforcer les coopérations existantes. Les résultats de l’enquête posent une première base de réflexion qui sera alimentée et poursuivie par l’Observatoire des pauvretés de Marseille. Dès septembre 2025, il aura pour mission, avec les pouvoirs publics, acteurs associatifs et académiques concernés, d’engager un travail de co-construction de recommandations partagées et adaptées au contexte local actuel.
Les expériences d’ISSimars et de l’Observatoire des pauvretés rappellent qu’il est essentiel de s’appuyer sur des démarches multi partenariales pour produire des données utiles à l’action et faire évoluer concrètement les pratiques et les politiques publiques.
Communiqué de presse co-écrit par les membres :
Laboratoires : TELEMMe et SESSTIM
Associations et Fondation : Action contre la Faim, Association des Usagers de la Pada, JUST, Médecins du Monde, Paroles Vives, The truth, Fondation pour le Logement
France
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