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C’est pour les femmes que la situation reste aujourd’hui la plus difficile. Comme toujours en Afghanistan, elles sont les premières victimes. Elles travaillent pour soutenir leur famille et lutter contre la pauvreté, mais sont souvent cibles de critiques pour exercer un métier et avoir une activité en dehors de la maison. Lorsqu’elles doivent se déplacer sur le terrain, précise Massouma, du département eau, assainissement et hygiène, c’est avec un mahram, c’est-à-dire un homme qui est leur mari, ou alors au contraire avec lequel elles ne peuvent pas se marier, et qui doit veiller sur leur honneur. Ainsi, quand Massouma se rend à Ghor ou à Helmand, où Action contre la Faim a des activités en eau, assainissement et hygiène, elle est accompagnée par son père.
Aujourd’hui, l’angoisse sclérose la ville, car la menace est constante, diffuse, et arbitraire.
Ils sont très nombreux à avoir été victimes ou témoins d’une attaque, ou à avoir un proche qui a vécu ce traumatisme.
Cela fait 40 ans que l’Afghanistan voit les conflits et les guerres se succéder. Parler d’un seul conflit quarantenaire serait une erreur historique. Mais si les crises ont suivi des évolutions et des événements divers, des violences incessantes et protéiformes frappent bien le pays depuis plusieurs décennies. L’instabilité a commencé en 1978 avec un coup d’état pro-communiste. Le nouveau président ainsi porté au pouvoir a ensuite a été assassiné. Il y eut plus tard un autre coup d’état soutenu par l’URSS, qui mena lui au début d’une grande ingérence internationale. Depuis, les différentes crises qui se sont ensuivi ont mis le pays à feu et à sang.
En 2014, le départ des troupes américaines et la tenue de nouvelles élections auraient pu amorcer un nouveau départ. Mais le chaos autour des élections – dans lesquelles les deux candidats opposants atterrissent tous les deux au pouvoir – ainsi que l’influence des Talibans, qui contrôlent encore aujourd’hui une grande partie du territoire, puis l’apparition progressive de DAESH, n’ont fait que renforcer l’insécurité dans la ville et l’impact sourd des violences sur les populations civiles.
Malgré les efforts déployés pour stabiliser le pays, la situation sécuritaire et humanitaire a continué de se détériorer en 2017. Des vagues successives de violence ont provoqué la fuite d’un grand nombre de personnes. En 2017, 1 100 personnes en moyenne par jour¹ ont été obligées de fuir leurs foyers, en raison des combats et de la violence.
L’arrivée de DAESH a complexifié le conflit déjà en cours entre le gouvernement et les différentes factions de Talibans. Aux attaques perpétrées par les uns, les autres répondent par la même violence. Les attentats se multiplient dans les villes, où le nombre de « suicide bombers » ne décroît pas. Le règne de la terreur a gagné le pays, au sein duquel 40 ans de conflits avaient déjà créé des situations d’extrême précarité.
Aujourd’hui, le chômage et la pauvreté sont très élevés : 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté², et 8,7 millions de personnes³, soit plus d’un quart de la population du pays, ont des besoins chroniques.
Alors, me disent mes homologues afghans, il faut continuer à travailler pour l’aide humanitaire. Coûte que coûte. Et quand ils le disent, cela semble sonner plus fort, bien plus fort que les bombes.
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