Campagne
Stop à l’utilisation de la faim comme arme de guerre
Les conflits sont l’une des premières causes de faim pour des millions de personnes à travers le monde. Sur 10 personnes sous-alimentées, 6 vivent dans une zone de conflit.
Dans certains contextes, la faim elle-même est instrumentalisée comme une arme de guerre contre les populations civiles. Bombarder les marchés, bloquer l’accès aux routes, empoisonner les puits, détruire les champs… sont autant de manières d’affamer et d’asservir les populations.
Ainsi, dans des pays comme le Yémen, la Syrie, le Nigéria, la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine ou le Soudan le Sud, la faim est sciemment utilisée pour tuer, au même titre que les bombes et les balles.
Pour dénoncer ce crime, Action contre la Faim lance #StopHungerCrime
Notre campagne #StopHungerCrime
Si certains ont transformé la faim en arme de guerre, nous avons transformé des armes de guerre en couverts contre la faim.
Parce que notre combat contre la faim est aussi un combat pour la paix, vous aussi aidez-nous à faire condamner ces crimes. Rejoignez la lutte en postant une photo de vos propres couverts croisés avec le hashtag #StopHungerCrime.
« Faisons taire les armes pour que la faim recule. »
Les résultats de la campagne
Quelques 5 mois après la fin de la première partie de notre campagne #StopHungerCrime vous avez été 600 000 à nous soutenir, à partager ce geste symbolique qui représente notre lutte, celui de croiser des couverts et de poster la photo sur les réseaux sociaux en signe de protestation et de soutien à la lutte contre la faim. Vous vous êtes engagés à nos côtés pour condamner l’utilisation de la faim comme arme de guerre en zone de conflits, vous avez été nombreux, bien plus nombreux que ce que nous aurions pu imaginer.
Au total, plus de 50 millions de personnes ont été touchées par ce message et de nombreux médias ont relayé notre campagne #StopHungerCrime en France et à l’international.
Aujourd’hui, la lutte continue. Nous ne nous arrêtons pas là, nous continuons notre combat pour l’application de la résolution 2417 de l’ONU qui condamne l’utilisation de la faim comme arme de guerre. Nous voulons également aller plus loin, pour que ce message soit entendu par les dirigeants, pour encourager des actions et des politiques concrètes. Pour la seconde partie de #StopHungerCrime notre action ira jusqu’au G7. Cette réunion des 7 pays les plus riches aura lieu cet été à Biarritz. Le Président Emmanuel Macron a choisi comme thème les inégalités. Action contre la Faim estime que souffrir de la faim, ne pas pouvoir se procurer à manger de manière suffisante est la première des inégalités. Cette inégalité s’intensifie et frappe encore plus fort les populations en zone de conflits. Rejoignez-nous pour que le combat contre la faim ne s’arrête pas.
Soutenez nos actions
Nos équipes interviennent de façon concrète et quotidienne dans ces pays pour venir en aide aux populations.
Notre action au Nigéria
Alors que le Nigeria est la deuxième puissance économique d’Afrique, plus de 60% de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Depuis plus de neuf ans, un conflit entre le gouvernement et des groupes armés non étatiques a fait près de 27 000 morts dans le nord-est. Près de 2 millions de personnes ont été déplacées dans les trois états du Borno, Yobe et Adawama déclarés en état d’urgence à cause des attaques. Elles se sont réfugiées dans des camps formels ou informels et chez les populations hôtes. Leur arrivée a également impacté les conditions de vie des communautés locales.
« Près de 2,9 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire sévère et 440 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère. »
L’ONU estime que plus de 800 000 personnes vivent toujours dans des zones inaccessibles aux acteurs humanitaires. Le conflit en cours prive la population de moyens de subsistance et d’aide vitale, ce qui aggrave le bilan de la malnutrition chez les plus vulnérables.
Nos équipes interviennent auprès des personnes déplacées comme des communautés hôtes pour les aider à développer de nouvelles ressources grâce à du soutien monétaire mais aussi pour lutter contre la malnutrition à travers des activités en nutrition, sécurité alimentaire et moyens d’existence et en eau, assainissement et hygiène.
En 2017, nous avons touché plus de 4,8 millions de personnes grâce à l’aide humanitaire et au développement. Les Porridge Mums, groupes d’une quinzaine de femmes enceintes ou allaitantes avec des enfants de moins de 5 ans, se réunissent tous les jours pour cuisiner ensemble un repas nutritif et discuter des bonnes pratiques de soins et d’alimentation.
Notre action en République Démocratique du Congo
Depuis les années 90, la République Démocratique du Congo est agitée par de multiples crises. Le pays est le théâtre de tensions intercommunautaires, qui exposent les populations civiles à des violations massives des droits humains et à une menace constante de famine.
Dans la région des Kasaï, terre enclavée au centre du pays, les cycles de violences et de représailles entre les différentes parties au conflit ont entrainé un déplacement massif de population et la destruction des ressources de ces mêmes communautés. On estime que la population a ainsi perdue deux saisons agricoles.
« Dans un pays tropical où les ressources abondent, près de dix millions de personnes sont actuellement en insécurité alimentaire. »
La situation est particulièrement dramatique dans cette zone : 3,2 millions de personnes sont en insécurité alimentaire, et plus de 400 000 enfants sont en situation de malnutrition aiguë sévère.
En réponse à l’urgence, nos équipes soutiennent cinq centres de santé à Tshikapa et apportent une assistance aux enfants qui souffrent de malnutrition aiguë sévère, ainsi qu’aux femmes enceintes et allaitantes.
Notre action au Yémen
Après presque quatre année de guerre, le Yémen est aujourd’hui la pire crise humanitaire au monde.
La recrudescence des combats, notamment l’escalade de violence autour du port d’Hodeïda, met en danger la vie des civils et menace les voies d’approvisionnement en carburant, nourriture et médicaments vers le reste du pays. Les attaques et le blocus de ce port par les parties au conflit ont pour objectif prétendu d’interdire l’approvisionnement illégal d’armes aux rebelles, mais dans les faits cela revient à piéger et affamer la population du pays. Avant le conflit, environ 80 à 90% de la nourriture était importée, principalement par voie maritime.
« Au début de l’année 8,4 millions étaient au bord de la famine, aujourd’hui les dernières estimations ont fait grimper ce chiffre à environ 12 millions. »
Si rien n’est fait, dans les mois à venir nous risquons d’atteindre les 14 millions de personnes en situation de pré-famine.
Malgré un accès difficile, Action contre la Faim intervient dans les régions d’Aden, d’Hodeida et d’Hajjah. Nos équipes répondent aux besoins des populations en nutrition, santé et pratiques de soins, notamment par la prise en charge de la malnutrition aiguë, la distribution directe de nourriture ou d’argent et/ou coupons alimentaires.
Nous intervenons également pour améliorer l’accès des populations à l’eau, à l’hygiène en distribuant des kits spécifiques et en réhabilitant des points d’eau et des latrines.
Comment aider ?
Afin de soutenir nos actions, vous pouvez lancer votre page de collecte pour récolter des fonds auprès de vos proches.