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À la Une

Tchad

Au Tchad, un projet de recherche au service de l’efficacité des programmes nutritionnels

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Loin d’être étrangère aux pratiques du milieu de l’humanitaire, la recherche opérationnelle fait partie intégrante de la politique de certaines ONG. Pourquoi ? La recherche opérationnelle a pour but d’identifier les actions humanitaires les plus efficaces qui seront mises en œuvre dans un avenir proche. Elle est essentielle pour améliorer la qualité des interventions sur le terrain, pour mesurer l’efficacité et l’impact des programmes mis en place. Mais ça n’est pas tout : elle stimule aussi l’innovation, permet d’anticiper les crises et besoins de terrain, permet de cibler un plus grand nombre de bénéficiaires …Elle rend possible l’expansion des connaissances au profit du plus grand nombre.  Par déontologie envers les populations pour lesquelles elle agit et avec le souci de partager le savoir-faire humanitaire, Action contre la Faim investit donc dans la recherche opérationelle.  

 

 

 

Dans ce cadre, ACF publie aujourd’hui les résultats d’une  étude récente, menée en collaboration avec des chercheurs de l’Université belge de Ghent, dans un pays en proie aux pénuries alimentaires : le Tchad. Cette étude visait à apporter un éclairage nouveau sur les Aliments Supplémentaires prêts à l’Emploi (ASPE) et leur efficacité dans la prévention de la malnutrition. Peu d’informations existaient en effet à ce sujet.

 

 

 

 

 

Les « aliments supplémentaires prêts à l’emploi (ASPE)», qu’est-ce c’est ?  

 

 

 

En situation d’urgence, les organisations d’aide internationales portent assistance aux populations affectées en distribuant de la nourriture mais aussi parfois en administrant aux enfants menacés de malnutrition des aliments spécialement formulés pour leurs besoins et donnés en plus de ce qu’ils mangent à la maison – ce sont les aliments supplémentaires prêts à l’emploi, enrichis en nutriments. Action contre la Faim a souhaité enquêter sur les effets et l’efficacité de ce deuxième type d’intervention, les ASPE au Tchad.

 

 

 

Au bout de 4 mois d’observation de la distribution, quelles ont été les conclusions ?

 

 

 

Bien que le supplément nutritionnel ajouté à une ration alimentaire d’urgence fournie à la famille n’ait pas eu l’effet d’ empêcher certains enfants de devenir maigres pendant la période de soudure  alimentaire au Tchad, il a néanmoins permis de réduire l’anémie et la fréquence des maladies, et augmenté le taux d’hémoglobine et la taille chez ces mêmes enfants. 

 

 

 

Des conclusions importantes qui permettent de répondre à certaines questions concernant l’efficacité des  « ASPE » pour la prévention de la maigreur chez l’enfant… et donc de favoriser  l’adéquation des types de programmes humanitaires pour venir en aide le plus efficacement aux enfants en situation d’urgence. 

 

 

 

 

 

Les dessous de l’enquête

Concrètement, comment la recherche opérationnelle a-t-elle été menée ? 

L’étude a été menée en 2010, dans la ville d’Abeche. Dans cette ville, parmi les familles vulnérables ayant des enfants menacés par la sous nutrition, deux groupes ont été constitués : 

 

    • d’un côté des familles bénéficiant d’une distribution alimentaire générale, constituée d’aliments de base (sorgho, lentilles, huile végétale, sucre, sel iodé)

    • de l’autre, des familles tirées au hasard, recevant en plus de ces distributions alimentaires, des doses quotidiennes d’aliments supplémentaires (une pâte  à base de beurre d’arachide, huile végétale, lait écrémé en poudre, et de sucre enrichi en micronutriments) destinées à leurs enfants.

 

La comparaison des deux groupes a permis aux chercheurs de statuer sur l’efficacité des deux approches. Le poids, la taille, le périmètre du bras, la présence ou l’absence d’œdèmes étaient vérifiés une fois par mois pour chaque enfant dans les 2 groupes. Des questions étaient posées aux parents pour savoir si l’enfant avait été malade dans les 15 jours précédant la visite mensuelle, et l’anémie de l’enfant était mesurée le premier mois et le dernier mois en prélevant une goutte de sang au bout du doigt de l’enfant.  

 

Pour plus d’information : 

 

 

 

 

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