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Valentina-1-1-1024x683 © Fabien Fougère
pour Action contre la Faim

À la Une

Ukraine

Sur la ligne de séparation, l’accès aux marchés et à l’aide humanitaire demeure très compliqué

Ici nous sommes sur la ligne de contact, c’est une bande de terre de 10 km qui sépare les forces armées en conflit. Depuis quelques mois, elle ne progresse plus et cristallise les échanges de tirs. Le village d’Ekaterina se situe-là, entre deux feux. Une centaine de famille est partie au plus fort des affrontements, certaines sont revenues, d’autres sont restées ne pouvant se résoudre à tout quitter sans savoir où aller.

Depuis plus d’un an, financés et soutenus par l’Union Européenne, les programmes d’Action contre la Faim sont déployés au plus près des populations dans le besoin. Les interventions de court et long terme permettent aux personnes vulnérables et déplacées de prendre en charge des besoins de base comme la nourriture et l’hygiène dans une période de post-urgence.

Le témoignage de Valentina

Son fils de 19 ans étudie encore, et Valentina n’a plus d’emploi. Ses faibles revenus d’allocations ne lui permettent plus de se nourrir correctement. En tant que mère célibataire à faibles revenus, elle a reçu une assistance sous forme de coupons d’achat permettant de se fournir en nourriture et produits d’hygiène de base.

« Depuis deux ans, les prix de la nourriture ont beaucoup augmenté. Tout est devenu très cher. J’ai reçu le coupon au mois de Mai. Je suis allée au supermarché à Severodonetsk et j’ai tout dépensé en une fois : j’avais besoin de tout ». L’accès aux marchés et à l’aide humanitaire est très compliqué.

La ville de Severodonetsk se trouve à près de 50km, la route est mauvaise et semée de checkpoints qui sont autant d’arrêts. « Aller au supermarché a pris du temps, je n’avais pas de véhicule et il n’y a plus de bus. Avec les autres femmes du village et l’assistance de Larissa, une bénévole très impliquée dans la vie de la communauté, nous avons pu nous organiser et partir à plusieurs. »

Valentina se sent seule quand son fils est en cours. « Je voudrais qu’il profite de ses années de jeunesse et d’études, mais j’ai besoin de lui ici. Il rentre dès qu’il le peut, il passe toutes ses vacances ici à m’aider avec la maison et le jardin, on essaye de cultiver quelques légumes ». Sa plus grande crainte est qu’on l’oublie.

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« Plusieurs organisations sont venues mais peu nous ont aidés. J’ignore combien temps cette situation va durer. Je veux retourner au travail, que mon fils fasse de bonnes études. Ici nous vivons dans la peur, les routes sont bloquées, nous sommes pris au piège, nous ne pouvons pas nous déplacer. S’il y a des bombardements, notre seule option pour fuir serait cette unique route, mais il y a un checkpoint qui peut lui-même être une cible d’attaque. »

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