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À la Une
Lorsque j’ai lancé le projet de la Course contre la Faim en 1991 au collège des Bouvets, à Puteaux, il s’agissait d’une course dans un seul collège pour financer des projets en Haïti. On l’avait appelée « Courir pour Haïti ». L’Etablissement Public de la Défense avait autorisé l’établissement à courir sur le monumental Parvis de la Défense en dépit de nos banderoles réalisées au feutre sur des vieux draps. Personne ne donnait cher de ce projet voué à une courte durée de vie. Cela fait plus de 20 ans…
Au bout de 5 ans, Benoît Miribel, actuel Président d’Action contre la Faim, alors Directeur de la Communication, a proposé de l’appeler « La Course contre la Faim » et nous avons développé le projet au niveau national.
En 2001, 25 000 élèves de 70 collèges parcouraient plus de 100 000 kilomètres pour les enfants du Kanem dans l’ouest du Tchad (après avoir vu un très beau film tourné sur place).
En 2011, 223 000 enfants de plus de 900 établissements ont chaussé leurs baskets pour Action contre la Faim. Qu’en sera-t-il en 2012, pour le 15ème anniversaire ? Comment expliquer le soutien sans faille du monde éducatif à cet événement de solidarité, devenu dans certains établissements une institution ? Pourquoi les enseignants, extrêmement sollicités par des projets de solidarité, soutiennent-ils autant celui là ?
Il faut chercher la raison au cœur des préoccupations pédagogiques des professeurs qui ont le souci de l’éducation à la citoyenneté, à la solidarité. La Course contre la Faim place l’enfant au centre du dispositif en apportant des réponses très concrètes à ses aspirations de justice et de générosité.
C’est lui, l’acteur principal de ce vaste mouvement de mobilisation.
Initié au cours d’une séance de sensibilisation assuré par un membre de l’association, il apprend, dans sa classe, ce qu’est la faim dans le monde, les possibilités et les limites de notre action, quels sont nos partenaires. Ils lui ouvrent ainsi une fenêtre sur un monde, que l’enfant pressent à travers tout ce qu’il a pu apercevoir et entendre, mais qui n’est pas suffisamment structuré pour lui permettre de comprendre.
A l’issue d’une heure de sensibilisation, il peut mieux ordonner ses idées sur l’action humanitaire et passe d’auditeur à témoin auprès de son entourage. Il explique ensuite à son entourage, avec ses mots –quel meilleur relais ?-, ce qu’est l’action humanitaire et pourquoi il faut saisir cette opportunité de devenir partenaire d’un jour d’Action contre la Faim.
Il explique le « bracelet » qui mesure le périmètre brachial des enfants sévèrement mal nourris, les aliments thérapeutiques, les dégâts de l’eau sale, l’importance de l’hygiène et comment devenir un partenaire effectif de nos programmes. Il montre l’exemple par sa détermination à expliquer à plusieurs « sponsors » ce qui a capté son attention, mais aussi par son engagement physique à parcourir jusqu’à 10 km le jour J.
Enfin, il est le moteur de la journée de la course où il entraîne ses sponsors par son effort, il court pour contribuer concrètement à la réalisation de nos programmes.
Un lien se crée entre les personnes que l’on aide – et qui film après film (quinze au total), apparaissent sur l’écran de la classe- et la participation de plus d’un million de personnes à l’événement (chaque enfant ayant en moyenne 5 sponsors familiaux ou amicaux).
Pour ma part, je crois que le succès de la course tient à la manière dont notre association Action contre la Faim respecte les élèves comme elle respecte les personnes vulnérables qu’elle s’efforce d’aider.