La sous-nutrition n’est pas seulement un drame individuel pour ceux qui la subissent ou en meurent. Elle est également un fardeau économique. Elle ralentit la croissance des pays en entravant le développement et la réussite scolaire des enfants, en affaiblissant la productivité des hommes, en contribuant à la persistance de la pauvreté, en favorisant l’apparition d’un nombre élevé de maladies qui pèsent lourdement sur le budget des systèmes de santé…
Il y a un consensus sur le fait que la sous-nutrition est un défi de santé publique majeur, en particulier dans les pays en voie de développement. En effet, ces pays peuvent perdre jusqu’à 3% de leur Produit intérieur brut (PIB) en raison d’une productivité amoindrie.
LA SOUS-NUTRITION REVÊT DIFFÉRENTES FORMES : RETARDS DE CROISSANCE, ÉMACIATION, CARENCES EN VITAMINES ET MINÉRAUX ESSENTIELS. ELLE EST LA CAUSE SOUS-JACENTE DE 43,53% DES DÉCÈS DES ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS DANS LE MONDE. ELLE CONTRIBUE AUSSI AUX MALADIES CHRONIQUES, AUX TROUBLES DE L’APPRENTISSAGE ET À DES RETARDS DANS L’ÉDUCATION ET LE DÉVELOPPEMENT.
1 enfant sur 4 de moins de 5 ans dans le monde est atteint d’un retard de croissance, dû à une sous-nutrition chronique à des stades décisifs de sa croissance.
Entre la conception et les 2 premières années de la vie d’un enfant, la sousnutrition provoque des séquelles irréversibles : en effet, le développement du cerveau et du système nerveux est largement acquis à l’âge de 2 ans. La sousnutrition affecte donc les capacités physiques et cognitives, affectant de ce fait la réussite scolaire. Elle affaiblit aussi le système immunitaire. 1/3 des décès des enfants de moins de 5 ans sont liés à la sous-nutrition. Elle expose aussi les individus à d’autres maux, comme le risque de cécité, liée au déficit de vitamine A.