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À la Une

Sommet Mondial sur la Sécurité Alimentaire 2009

« La faim est le reflet de l’échec de la gouvernance mondiale »

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Une absence représentative

 

« Nous espérions que les leaders du G8 déploieraient la même énergie pour ce sommet que pour sauver le système financier mondial mais au lieu de cela, nous nous sommes trouvés face à une coquille vide », explique, depuis le Siège de la FAO à Rome, le Directeur Général d’Action contre la Faim-Espagne, Olivier Longué. « Le manque de mobilisation des grands leaders mondiaux face à la mort de cinq millions d’enfants malnutris chaque année est humainement inacceptable » ajoute-t-il. Eradiquer ce fléau n’est aujourd’hui qu’une question de volonté politique car les solutions sont connues et éprouvées : encore une fois ce sommet a donc été la preuve que la volonté politique fait encore cruellement défaut.

 

Olivier Longué assure « qu’à une époque où les gouvernements remplissent leurs discours de mots tels que «transparence» ou « bonne gestion », l’absence d’explications sur ce que sont devenus les fonds pour la sécurité alimentaire promis lors du dernier sommet du G8 (à peine 10 % ont été débloqués) nous paraît d’autant plus regrettable ». De la même manière, le vote cette semaine en France du montant alloué à l’Aide publique au développement française à 0.44% prouve que la France est loin des promesses faites lors du Sommet de l’Aquila, et encore plus loin de ses engagements internationaux d’atteindre 0.7% de son PIB. Sans compter, encore une fois le flou sur le contenu exact de cette APD.

 

Une nouvelle démarche dans la lutte contre la faim.

 

Malgré cela, certains aspects positifs sont à relever comme, notamment, la volonté de plus en plus forte de développer un travail coordonné entre les gouvernements, le système des Nations unies et la société civile pour lutter contre la faim. Pour preuve, l’intégration de ces derniers au Comité de la sécurité alimentaire mondiale, créé par les Nations unies pour examiner et suivre les politiques relatives à la sécurité alimentaire mondiale.

 

« D’autres nouveautés notables sont, d’une part, l’abandon de la recherche d’une solution magique pour tous, en se fondant de plus en plus sur des réponses adaptées à chaque contexte local. D’autre part, le fait, qu’enfin, on octroie à l’agriculture la place qu’elle mérite dans la lutte contre la faim, alors que, durant 20 ans, cette pandémie a été relayée à un problème de libéralisation des marchés », explique Olivier Longué. Pour autant, l’agriculture ne peut pas non plus être l’unique solution : ACF insiste sur la nécessité d’une approche transversale et intégrée centrée sur la lutte contre la malnutrition, comprenant à la fois l’accès à l’eau et l’assainissement, la nutrition, le développement agricole, le développement économique, la santé …

 

La nutrition : la grande oubliée

 

Action contre la Faim déplore enfin que le mot « nutrition » n’apparaisse que timidement dans l’un des paragraphes de la déclaration finale du Sommet. Pourtant la malnutrition aiguë sévère est la forme la plus grave de la faim, elle concerne 19 millions d’enfants et les avancées techniques dans ce domaine permettraient aujourd’hui de la traiter et de la prévenir facilement.

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