Votre navigateur internet n'est pas à jour.
Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.
Aucun résultat correspondant…
Aucun résultat ne semble correspondre à ce que vous recherchez, veuillez modifier votre recherche.
À la Une
Depuis plusieurs mois, le spectre de la famine a ressurgi sur l’Est du Sahel. Le Tchad, le Niger, le Nord du Burkina Faso et le Nord-est du Mali sont en effet le théâtre d’une nouvelle crise. Dix millions de personnes sont actuellement en danger, tant sur le plan alimentaire que socioéconomique et sanitaire. C’est dans ce contexte d’urgence qu’Action contre la Faim lance un appel aux dirigeants du G8 pour qu’ils s’investissent sur la durée dans cette région à risque et qu’ils poursuivent les efforts initiés lors des précédents rendez-vous.
La crise qui affecte les populations de l’Est du Sahel depuis plusieurs mois est la conséquence de nombreux facteurs conjoncturels, aggravant un contexte structurellement fragile : bilans céréaliers et pastoraux déficitaires des suites de la sécheresse, nouvelle hausse des prix des produits alimentaires de base, baisse du pouvoir d’achat et de l’accès aux denrées alimentaires des populations La sécurité alimentaire des ménages les plus vulnérables est d’ores et déjà compromise.
Plus qu’apporter une réponse éphémère et ciblée à la crise alimentaire qui frappe le Sahel, il s’agit aujourd’hui de s’attaquer aux causes profondes de la faim dans cette région où près de 860 000 enfants de moins de cinq ans souffriront de malnutrition et auront besoin d’une prise en charge dans les six mois à venir. En effet, depuis plus de dix ans, la situation nutritionnelle des populations vulnérables y est préoccupante et les seuils d’urgence internationaux sont régulièrement dépassés.
Le gouvernement canadien a déclaré vouloir faire de la santé maternelle et infantile une des priorités du G8. A ce titre, Action contre la Faim appelle les dirigeants présents lors de ce rendez-vous à prendre des mesures concrètes et durables pour financer l’aide alimentaire et les programmes nutritionnels destinés au couple mères-enfants. Ils doivent s’investir sur la durée en débloquant les fonds préalables à la mise en place de stratégies permettant de traiter la malnutrition à grande échelle et d’apporter l’aide alimentaire nécessaire aux populations du Sahel.
Depuis plusieurs années, le G8 affiche la volonté d’atténuer l’impact de la hausse des prix des denrées alimentaires au niveau mondial, de protéger les plus pauvres des effets dévastateurs de cette inflation et de trouver des solutions à long terme à la crise alimentaire.
ACF attend ainsi des dirigeants du G8 qu’ils concrétisent cette volonté en débloquant une enveloppe d’au moins 70 millions de dollars supplémentaires avant fin juillet 2010 pour couvrir le minimum d’aide alimentaire d’urgence au Tchad et au Niger. Action contre la Faim invite pour finir, les représentants politiques du G8 à poursuivre leurs efforts pour l’accomplissement des engagements d’accroissement de l’aide pris suite aux sommets du G8 à Gleneagles et du Millénaire tenus en 2005. En effet, si la plupart des pays ont tenu leurs engagements pour 2010, certains, dont des grands donneurs, ont revu à la baisse leurs promesses ou repoussé leur échéance. L’écart s’élève à 18 milliards de dollars et l’Afrique sera le premier continent à souffrir de ce manque de fonds puisque qu’il ne percevra que 11 des 25 milliards initialement envisagés.
L’enjeu est de taille. Si rien n’est fait aujourd’hui et dans la durée, les pays du Sahel feront face à une nouvelle crise humanitaire sans précédent. Cela pourrait également ruiner les efforts consentis et les progrès réalisés en vue d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Tout ce qui fait l'actualité de notre Action : articles, événements, témoignages, communiqués de presse…