Votre navigateur internet n'est pas à jour.
Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.
Aucun résultat correspondant…
Aucun résultat ne semble correspondre à ce que vous recherchez, veuillez modifier votre recherche.
À la Une
Comment mobiliser davantage les politiques agricoles pour lutter contre la malnutrition? Un nouveau rapport d’Action contre la Faim (« Semer les graines d’une bonne nutrition. Mobiliser l’agriculture au service de la nutrition ») fait le point sur la réalité derrière les débats internationaux sur l’agriculture et la nutrition et montre que les politiques agricoles peuvent et doivent être davantage mobilisées pour la lutte contre la malnutrition.
Notre analyse de la situation de trois pays, le Burkina Faso, le Kenya et le Pérou, démontre que, trop souvent, la nutrition est l’objectif oublié des politiques et programmes agricoles. Pourtant l’impact potentiel de l’agriculture pour lutter contre la malnutrition est très fort et peut être explicité et renforcé par des actions simples qui sont à la portée technique et financière de la plupart des pays.
Renforcer l’impact nutritionnel des programmes et interventions agricoles est le sujet d’un débat international qui prend de l’ampleur depuis quelques années, notamment suite à la crise des prix alimentaires de 2007-2008 et à différentes initiatives internationales, comme la naissance du Mouvement international pour le renforcement de la nutrition (SUN).
Depuis la crise des prix alimentaires de 2008, investir dans l’agriculture est en train de redevenir une priorité pour les pays et les institutions internationales. Mais augmenter la production agricole ne suffit pas pour assurer l’alimentation du milliard d’êtres humains qui souffrent de sous-alimentation et des millions qui souffrent de malnutrition. Il faut également faire en sorte que la production soit suffisamment nutritive et de qualité pour répondre aux besoins de toutes les tranches d’âge (jeunes enfants, adolescents, femmes enceintes et allaitantes, etc.). Il faut enfin assurer une juste répartition des aliments et des revenus issus de l’agriculture, afin notamment que les catégories les plus pauvres (qui sont les plus vulnérables à la malnutrition) en bénéficient.
L’objectif du rapport « Semer les graines de bonne nutrition » est d’évaluer dans quelle mesure cet agenda international s’est déjà traduit par des actions concrètes au niveau des pays les plus affectés par la sous-nutrition. Pour cela, nous avons analysé les cadres de politiques agricoles de trois pays qui se sont récemment engagés à améliorer l’alignement de leurs politiques agricoles avec leurs engagements nationaux de lutte contre la malnutrition : le Burkina Faso, le Kenya et le Pérou. Ces études de cas-pays visent à répondre aux questions suivantes :
Le rapport identifie à la fois les principaux obstacles à une agriculture pleinement consciente de son impact nutritionnel et les bonnes pratiques des trois pays permettant d’atténuer ces obstacles et d’améliorer l’impact de l’agriculture sur la nutrition.
Le rapport met particulièrement en évidence le fait que, malgré un agenda en pleine expansion à l’échelle internationale, les interventions agricoles sensibles à la nutrition ont du mal à se matérialiser sur le terrain, là où les personnes souffrant de la faim et de malnutrition en ont pourtant le plus besoin. Les principaux obstacles empêchant de libérer le potentiel nutritionnel de l’agriculture identifiés dans le rapport sont :
Il est toutefois possible de lever ces obstacles. Les expériences du Burkina Faso, du Kenya et du Pérou fournissent des exemples pertinents de bonnes pratiques qui permettent de combler ces difficultés. Parmi les bonnes pratiques identifiées: la prise en compte de la nutrition dans l’agenda du secteur agricole, comme par exemple via l’établissement de plans d’investissement agricole sensibles à la nutrition (au Kenya et au Burkina Faso), l’intégration de cours de nutrition dans les formations en agronomie (Burkina Faso), intégration d’indicateurs nutritionnels dans les systèmes d’information agricoles et les enquêtes (Burkina Faso) ou encore le renforcement du mandat nutritionnel des Ministères de l’Agriculture (illustré notamment par la création de la Direction de l’Alimentation et de la Promotion de la Qualité Nutritionnelle du Burkina Faso et le travail de la section Home Economics (HE) du Ministère de l’Agriculture au Kenya) ainsi que le mécanisme de budgétisation axée sur les résultats qui lient différents secteurs à travers des objectifs communs (Pérou).
La dernière partie du rapport fait le point sur les engagements et le travail des principaux bailleurs de fonds et organisations internationales du secteur agricole/développement rural. Traditionnellement peu intéressés par les questions de nutrition, ceux-ci commencent à s’y intéresser davantage depuis les années récentes. Mais de la rédaction de stratégies sur le papier à leur traduction en programmes, en budget et en impacts concrets sur le terrain, il y a un fossé, qui est actuellement très large. Dans le cadre du Sommet récent « Nutrition for growth », plusieurs acteurs importants ont pris de nouveaux engagements concrets, notamment la Commission européenne, des Etats-Unis, de la France, de la Banque Mondiale, la FAO, le FIDA, etc. Le rapport leur adresse des recommandations spécifiques afin qu’ils renforcent et accélèrent leur rôle moteur et mobilisent le secteur agricole pour un meilleur impact nutritionnel.
Pour en savoir plus et consulter le rapport et les études de cas-pays:
https://www.actioncontrelafaim.org/fr/content/graines-bonne-nutrition (français)
https://www.actioncontrelafaim.org/en/content/seeds-of-good-nutrition (English)
Tout ce qui fait l'actualité de notre Action : articles, événements, témoignages, communiqués de presse…