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Réconcilier agriculture et nutrition pour sortir la région Afrique de l’Ouest de la faim

La sous nutrition continue de faire des ravages en Afrique de l’ouest. En 2014, on dénombrait plus de 18 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrant de la malnutrition chronique et près de 8 millions de malnutrition aiguë dans cette région.

Les causes de la malnutrition sont connues et sont multisectorielles. Pour vaincre la malnutrition un engagement multisectoriel s’impose comme une évidence. A l’occasion du 10e anniversaire de la politique agricole de la CEDEAO (plus connue en anglais sous le nom d’ECOWAP), quel regard peut-on avoir sur la contribution des politiques agricoles à la lutte contre la malnutrition en Afrique de l’ouest ?

Le rôle clé de l’agriculture dans la lutte contre la sous-nutrition est largement reconnu aujourd’hui : l’agriculture est à la base du système alimentaire et affecte la nutrition via les moyens d’existence, la production et diversité alimentaire, la disponibilité sur les marchés, les prix alimentaires, etc.  Elle peut aussi favoriser la croissance économique, laquelle pourrait être réinvestie dans un système de protection sociale qui bénéficierait aux populations rurales pauvres et vulnérables à la malnutrition, lesquelles ont pour principal moyen d’existence l’agriculture.

Dans son rapport L‘intégration de la nutrition dans les politiques et programmes des secteurs contributeurs’, qu’elle a rendu publique en juin dernier, Action contre la Faim constate que les politiques agricoles en Afrique de l’ouest demeurent relativement peu sensibles à la nutrition et sont focalisées sur l’augmentation de la productivité. Cette vision « quantitative » ne permet pas de prendre en compte les différentes dimensions de la sécurité alimentaire, lesquelles impliquent l’accès physique et économique de tous à une nourriture suffisante, saine et nutritive. En outre, l’absence de données fiables relatives à la consommation alimentaire au niveau des pays rend plus difficile les actions pour promouvoir la production et la consommation d’aliments nutritionnellement riches.

Le potentiel de ce secteur dans la lutte pour une meilleure nutrition des populations est énorme. Pour le faire éclore, il importe de rechercher le renforcement de l’impact nutritionnel des politiques agricoles sur les populations à travers :

  • une amélioration quantitative et qualitative de l’alimentation grâce à la diversification de la production destinée au marché local ou à l’autoconsommation, et des actions de sensibilisation au changement de comportement ;
  • une augmentation et une sécurisation des revenus monétaires des ménages vulnérables  (petits producteurs ou employés agricoles) ;
  • l’autonomisation des femmes grâce aux revenus qu’elles génèrent ;
  • la diminution du prix des aliments pour les consommateurs grâce à l’augmentation de la production alimentaire et de la disponibilité d’aliments.

Le bilan de la politique Régionale Agricole de la CEDEAO (ECOWAP) en novembre 2015, représente une belle occasion de mesurer les progrès réalisés en matière d’intégration de la nutrition et de l’agriculture dans la région et d’identifier les meilleures pratiques pour faire en sorte que cette politique révisée contribue davantage à la lutte contre la sous-nutrition.

 

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