Votre navigateur internet n'est pas à jour.
Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.
Aucun résultat correspondant…
Aucun résultat ne semble correspondre à ce que vous recherchez, veuillez modifier votre recherche.
À la Une
A Bangui, la capitale, Action contre la Faim prend en charge la malnutrition au sein de 17 Unités Nutritionnelles Thérapeutiques Ambulatoires (UNTA) dans la ville et sa périphérie, et dans trois hôpitaux pour les soins thérapeutiques : le Centre Pédiatrique de Bangui, l’hôpital HMED de Bimbo et l’hôpital Saint-Joseph.
Au Centre pédiatrique de Bangui (CPB), les enjeux majeurs sont de faire augmenter le taux d’allaitement maternel exclusif (dont la pratique permet de lutter contre la sous-nutrition), de favoriser la stimulation de l’enfant, mais aussi d’espacer les accouchements, et de réduire les taux de VIH*. Le Centre accueille toujours au moins 200 enfants – une surcharge obligatoire car il n’y a pas d’autres centres aux alentours. Mamans et enfants se serrent à plusieurs sur un même lit.
Parmi elles, se trouve Chancela, 20 ans, et sa fille de 6 mois, Gracia. Les complications dont souffrent la petite fille, extrêmement frêle, sont liées à une malformation à la bouche avec laquelle est née la fillette, qui l’empêche de têter le sein de sa mère. A 6 mois, Gracia pèse 2,5kg, plus légère qu’à sa naissance. Déjà mère d’un enfant de 3 ans, Chancela est divorcée du père de ses enfants, qui ne s’en occupe pas. Aidée par sa mère, Chancela vend des petites choses pour tenter de nourrir ses enfants. Mais l’argent manque, et pour nourrir Gracia au biberon, Chancela a acheté du lait en poudre sur le marché. L’enfant a réagi avec de fortes diarrhées et vomissements. Elle a perdu beaucoup de poids. Hospitalisée depuis 3 semaines, la petite Gracia commence tout juste à reprendre des forces et du poids. Elle pèse désormais 2,6kg.
Non loin d’elles, Mariam, 40 ans, raconte son histoire. Elle est venue pour accompagner sa petite fille de 4 mois, Adama. Elle élève la fillette depuis la mort de sa mère des suites d’une maladie. Mariam a déjà perdu son mari, tué par des rebelles parce qu’il était musulman. Réfugiée, elle a fui vers le Cameroun en 2013, où elle est restée 4 ans.
Depuis son retour, Mariam n’a plus rien : ni boulot, ni nourriture, ni mari… 4 jours plus tôt, elle a emmené sa petite fille, atteinte de sévère diarrhées et de perte de poids, à l’hôpital. La petite fille n’a pas encore repris de poids, mais Mariam est rassurée d’être là « Au moins, on peut traiter sa maladie et la nourrir correctement ». Un défi quotidien pour chaque parent.
Cette stimulation tactile offre un moment de complicité où l’enfant prend doucement conscience de son corps. Le parent comme l’enfant sont apaisés par ce contact privilégié – moment suspendu hors du cycle des violences et d’un quotidien extrêmement difficile.
Ces programmes sont menés deux fois par semaine, et contribuent à la sensibilisation à l’importance de l’hygiène sur la santé, mais également à la stimulation du corps de l’enfant pour l’aider dans sa guérison, et au lien d’union entre parents et enfants, dont l’influence sur le traitement de la malnutrition est extrêmement positive.
*Virus de l’Immunodéficience Humaine
République centrafricaine
Tout ce qui fait l'actualité de notre Action : articles, événements, témoignages, communiqués de presse…