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Philippines

Après le super typhon, l’activité économique reprend pour les familles rescapées

Il y a deux ans, une grande partie des Philippines centrales a été anéantie par le super typhon Haiyan. La catastrophe a déclenché dès le 8 novembre 2013 des tempêtes et des inondations massives qui ont laissé des millions de personnes sans abri.

40% des victimes du super typhon vivaient sous le seuil de pauvreté.En 2013, l’intervention humanitaire d’urgence d’Action contre la Faim s’est déployée dans les 72 heures qui ont suivies la catastrophe pour venir en aide à la population au plus vite.L’association a mis en place des programmes de transferts d’argent directement aux foyers identifiés selon des critères de vulnérabilité, comme ceux composés de femmes seules avec enfants ou avec des personnes âgées à charge.

Mise en place de 2014 à mi-2015, elle a bénéficié à 10 000 familles parmi les plus vulnérables qui ont reçu chacune 26,000 pesos philippins, soient près de 500 euros. C’est l’une des interventions post-urgence les plus efficaces car elle permet à celles et ceux qui avaient tout perdu de recouvrir leurs moyens de subsistance et de se projeter dans l’avenir.

 

A Tacloban City, Cyrinne Anota et son mari Romeo reconstruisent leur vie 2 ans près le passage du typhon Haiyan.

Avant que le typhon ne frappe et détruise Burauen, leur ville de résidence sur l’île de Leyte, Cyrinne Anota et son mari Romeo dépendait de ce qu’ils appelaient l’Arbre de vie, la noix de coco, principale source de revenus pour élever leurs cinq enfants. Romeo grimpait aux arbres de la plantation familiale pour recueillir le liquide brut des fruits, qui était ensuite traité en vin. Ce travail quotidien permettait à peine de nourrir la famille, puis tout a été détruit au plus fort des tempêtes.

Le couple reconstruit sa vie progressivement, depuis que le foyer a intégré le programme de transfert de fonds et reçu près de 500 euros. Cyrinne a utilisé une partie de l’argent pour acheter deux porcelets et encouragé son mari à quitter Manille, où la famille s’était réfugiée, pour rentrer chez eux et construire une nouvelle maison.

«J’ai économisé un peu d’argent pour acheter des matériaux de construction, et des porcelets que nous avons revendus par la suite. Après quelques mois, nous avons été en mesure d’ouvrir un petit magasin de détail », explique Cyrinne. Sans cocotiers auxquels grimper, son mari Romeo l’a rejointe dans son projet et il gère désormais le commerce, qui rapporte 150 peso philippins chaque jour, environ 3 euros. Pour augmenter le revenu quotidien de la famille, Cyrinne a trouvé un emploi en tant que vendeuse dans un magasin. Elle rapporte un salaire à la maison de près de 80 euros chaque mois et a acheté un autre porcelet. « Maintenant, je peux dormir tranquille : je sais que n’ai plus à me faire de souci pour combler nos besoins de base » confie-t-elle.

Cyrenne

 

Construire un avenir pour soi et pour les autres

Originaire de Pastrana sur la même île de Leyte, Sherel Sudario, partage la même satisfaction. La vie était déjà difficile pour cette mère célibataire qui envoyait malgré elle son fils Hagrid Zecke à l’école maternelle sans argent pour son repas. La situation a empiré lorsqu’elle a perdu le peu qu’elle possédait après le passage du typhon. Identifiée par Action contre la Faim pour faire accéder au programme, elle dispose désormais d’une petite boutique de proximité où elle gagne suffisamment pour entretenir sa famille.

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« Les transferts d’argent nous ont donné espoir, ça m’a permis de changer nos vies. Cela a indéniablement et concrètement transformé ma façon de voir les choses. », dit-elle. Sudario a également acheté des porcelets qu’elle a élevés puis vendus. Avec l’argent de son travail, elle a pu acheter des fournitures scolaires pour Hagrid. « Mon fils a maintenant toujours de l’argent de poche pour la collation quand il va à l’école », déclare fièrement Sudario.

 

« Haiyan a tout détruit, sauf nôtre courage »

Lolita Elizan (2)

A Tacloban, Lolita Elizan est la grand-mère de deux petits-enfants qui lui ont été confiés et qui vivent avec elle et son mari Mario. « Notre maison était une épave, nos biens ont été détruits, le tout sous les décombres, les vêtements de mes petits-enfants ont été emportés par les inondations », se souvient Lolita. Avec l’argent reçu, elle a repris sa vie et celle des siens en main : « Je me suis assurée que les enfants avaient de quoi manger et des vêtements à porter, puis je me suis occupée de la reconstruction de notre maison ». Lolita est retournée à son ancien métier – vendeuse de denrées alimentaires dans les rues. «Je fournis également la cantine de l’école maintenant. Chaque jour, je peux mettre 10 pesos dans ma tirelire ».

 

Envoyer les enfants à l’école, une priorité pour Marilou Olino

De son côté, Marilou Olino venait de perdre son mari, mort de maladie cardiaque, quelques jours avant le déchaînement d’Haiyan. Mère de trois enfants, elle était encore en deuil quand elle a dû faire face à cet autre défi. Le super typhon Haiyan a dévasté son village de Santa. Elena, à quelques minutes de Tacloban City. Du vivant de son mari, le couple cultivait un lopin de terre planté d’aubergines, de poivrons et de haricots verts. La plus grande partie de la récolte était vendue pour subvenir aux besoins de la famille.

Les terres dévastées après les ravages de l’eau n’étant plus cultivables, Marilou seule cheffe de maison n’avait plus de ressources. En tant que veuve et responsable de trois enfants, elle a bénéficié en priorité des subventions. « L’intervention d’Action contre la Faim nous a aidé moi et ma communauté à reconstruire nos vies malgré l’épreuve difficile que nous avons traversée » remercie-t-elle. Grâce aux subventions reçues chaque mois, Marilou a pu continuer à envoyer ses enfants à l’école, à prendre en charge leurs besoins vitaux, à payer ses factures. Elle s’est investie et a économisé pour financer une entreprise de prêt à petite échelle : elle prête de l’argent, avec des taux d’intérêt, aux parents et amis. «Je suis vraiment reconnaissante pour l’aide que j’ai reçue quand nous n’avions rien. Les choses auraient été différentes et difficiles si l’aide ne nous était parvenue ici ».

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