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Madagascar

le double défi de l’extrême pauvreté et du changement climatique

[fancy_header type= »1 or 2 or 3″ subtitle= »for type=2″]Photographie Olivier Benquet[/fancy_header]

Le sud de Madagascar a une fois de plus souffert de la sécheresse en ce début d’année 2015. La situation s’est révélée catastrophique dans certains endroits. Pour atténuer les conséquences de ce phénomène, Action contre la Faim s’est notamment engagée dans un programme de lutte contre la malnutrition dans 10 communes du district de Betioky Atsimo, dans le sud-ouest du pays.

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La sécheresse a rendu les conditions de vie très difficiles. Les sources d’eau se sont raréfiées. Dans ces circonstances, l’hygiène est toujours un problème majeur auquel la population doit faire face et l’assainissement des milieux est une véritable priorité. L’installation de pompes ou la mise en service de puits dans différents villages sont des actions susceptibles d’être d’un grand secours pour les populations.

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Afin de pouvoir s’adapter le plus efficacement possible aux rudes conditions de vie qu’engendre la sécheresse chronique dans le sud de Madagascar, des initiatives fortes doivent être entreprises. Des études hydrogéologiques et géophysiques permettent évidemment une meilleure connaissance des conditions générales de la région. La réalisation d’infrastructures d’eau potable apparaît comme une urgence et une nécessité pour tous les habitants de la région. La mobilisation communautaire, par exemple pour la construction des clôtures des points d’eau, est une manière d’impliquer fortement et positivement la population dans l’adaptation des infrastructures de leur région aux conditions climatiques difficiles. La promotion de l’hygiène est une condition sine qua non à l’amélioration de la résilience de la population aux périodes de sécheresse intense.

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A Antananarivo, la capitale, ACF, en tant que membre de la Plateforme de la Société Civile pour l’Enfance (PFSCE), et vice-président de la plateforme HINA (l’Alliance de la société civile de Madagascar pour le renforcement de la nutrition), met en place des activités de prévention et de prise en charge des personnes qui sont affectées par l’extrême pauvreté et les conditions sanitaires et climatiques difficiles.

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En collaboration avec les fokontany, les entités administratives de quartier, des ajustements ont été réalisés afin de répondre au mieux aux besoins des populations. Les activités de prévention concernent par exemple le suivi de la santé des femmes et des enfants, notamment la vaccination, la croissance ou encore le planning familial. A cette occasion, des sujets tels que la promotion à l’hygiène et la malnutrition sont abordés. Le nombre des participants à ces activités augmentent au fur et à mesure, notamment pour les femmes allaitantes, celles en consultation prénatale et les enfants en suivi de croissance. Des faits essentiels ont pu être observés, comme la peur des mères de donner un bain à leur enfant tant que le cordon ombilical ne s’est pas détaché.

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Concernant la malnutrition, nous avons constaté que peu de personnes en souffrant sont prises en charge par les centres prévus à cet effet. Des moyens de sensibilisation sont donc nécessaires afin d’informer la population sur la malnutrition et inciter à venir volontairement dans les structures de prise en charge. Les dépistages sont effectués dans de nombreux fokontany, ainsi que la distribution d’un complément alimentaire enrichi. Des progrès restent encore à accomplir, car l’accessibilité au complément alimentaire dans certains secteurs est encore difficile, quand celui-ci n’est pas partagé au sein même de la famille ou encore revendu pour répondre à d’autres besoins.

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Suite aux inondations dans la capitale malgache, les admissions dans les centres médicaux ont fortement augmenté entre février et mars 2015. On a assisté à une augmentation très nette des cas de diarrhée chez les enfants due à l’insalubrité, et des cas de grippe, d’infections respiratoires et broncho-pulmonaires, provoqués par l’eau stagnante dans les maisons. La prise en charge médicale et psychosociale reste donc déterminante et indispensable dans les fokontany, pour faire face à la fois à l’extrême pauvreté et aux changements climatiques.

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