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Près de 3 millions de vénézuéliens ont quitté le pays depuis 2015 selon les chiffres de l’ONU et de l’Agence internationale pour les migrants.
Ce chiffre prend en compte à la fois une partie de la population se dirigeant vers la Colombie et le Pérou en majorité, puis vers le Chili, l’Equateur et l’Argentine. Il s’agit du mouvement migratoire le plus rapide des dernières années dans la région.
25 000 vénézuéliens traversent la frontière avec la Colombie chaque jour, en passant par Cúcuta, ville frontalière du département Nord de Santander. 89% d’entre eux traversent la frontière uniquement pour se ravitailler en nourriture, produits d’hygiène et de biens de première nécessité.
"Même si beaucoup d’entre eux retournent au pays dans la même journée, au moins 90 000 restent de manière permanente chaque mois ce qui suppose une pression constante pour un département peu peuplé comme celui-ci."
Les pays d’Amérique du Sud défendent une politique d’accueil des migrants et permettent ainsi aux vénézuéliens de traverser pays et frontières. Sur les 3 millions de réfugiées 2,4 millions sont concentrés dans les pays voisins. La Colombie accueille le plus grand nombre de réfugiés, voisin directe du Venezuela elle a reçu 1 million de migrants au total. Suivie de près par le Pérou qui en héberge près d’un demi-million selon un rapport de l’ACNUR.
Nous estimons que 3000 vénézuéliens traversent la frontière chaque jour avec l’intention de rester en Colombie ou de rejoindre d’autres pays de la zone comme le Pérou. La plupart des migrants n’ose pas se déclarer lorsqu’ils arrivent dans un pays par crainte de faire l’objet d’une enquête ou de subir des représailles par la suite.
Les pays du continent américain sont disposés à les accueillir mais leur nombre ne cesse d’augmenter. Ce flux migratoire quasi constant provoque une pression d’autant plus forte sur les pays hôtes qui sans l’aide de la communauté internationale ne peuvent faire face aux besoins des réfugiés.
Nos équipes ont constaté que beaucoup d’enfants vénézuéliens qui arrivaient étaient en état de malnutrition. Des recensements sont effectués à la frontière du pays mais notre équipe sur place estime que les chiffres officiels sont en réalité beaucoup plus élevés. « Beaucoup de familles n’osent pas se déclarer par peur d’être expulsées du pays et renvoyées au Venezuela » explique Martin Hoyos. Cette peur de l’expulsion limite donc notre action et notre accès aux enfants malnutris.
« Aujourd’hui ; dans La Guajira, près de 80% des bébés souffrent de malnutrition et 22% d’entre eux sont vénézuéliens » Martin Hoyos, coordinateur local.
Au Pérou c’est le même cas de figure. Notre réponse pour aider la population locale se concentre sur la réduction des forts taux d’anémie et de malnutrition infantile, accentués dans les zones rurales notamment. Mais aussi d’apporter un soutien aux personnes affectées par les inondations dues au phénomène el Niño de 2017.
Nos efforts pour aider les personnes qui arrivent du Venezuela se concentrent à Lima, la capitale. Les auberges comme La Maison Don Bosco ont ouvert leurs portes pour accueillir les jeunes vénézuéliens qui ont entre 18 et 26 ans dès l’arrivée des premiers migrants dans le pays. Pour la plupart ils n’ont pas pu finir leurs études ou n’en ont pas fait et ont aucune expérience professionnelle. Ces auberges leur apportent un soutien en leur fournissant un logement, des repas, et une aide dans les démarches administratives pour légaliser leur situation au Pérou.
"Il s’agit du mouvement migratoire le plus important de l’histoire récente du continent."
C’est dans ce contexte que notre mission au Pérou a réalisé un diagnostic dans les auberges de Lima. Les résultats sont alarmants et rendent compte de la difficulté pour les migrants d’avoir accès à de l’eau potable et à de la nourriture de manière régulière. Les enfants et les mères allaitantes ne mangent pas assez et consomment des aliments de mauvaise qualité nutritionnelle, leur revenu étant trop bas pour pouvoir se permettre des aliments adaptés. Le diagnostic soulève d’autres situations comme la surpopulation dans les auberges. La plupart des réfugiés vénézuéliens eux sont en situation irrégulière, les démarches administratives étant trop coûteuses et les délais d’attente trop longs.
*Insécurité Alimentaire : situation dans laquelle une personne n’a pas l’accès ou les moyens de se nourrir de manière régulière avec des aliments de bonne qualité, en quantité suffisante et qui soient en accord avec ses préférences culturelles.
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