La lutte contre la faim, une histoire de femmes ?

Les femmes sont trop souvent les premières à souffrir de la faim, mais elles sont également les premières actrices du changement. Nous vous présentons, les voix, les actions et les combats de ces femmes qui font reculer la faim.

Partout dans le monde l’égalité femme-homme a pris plus d’ampleur et de place dans l’espace médiatique et politique. Cette visibilité accrue permet de faire changer les mentalités et de donner une voix à celles et ceux qui n’en avaient pas. Ce combat de tous les jours est un combat qui nous concerne toutes et tous, où que nous soyons. Chacun.e de nous peut y contribuer positivement en dénonçant, en brisant les clichés et les stéréotypes et en soutenant les femmes et les hommes qui subissent des injustices. La lutte pour l’égalité des genres est aussi une lutte contre la faim.

Aujourd’hui encore, en raison des inégalités de genre, les femmes n’ont pas le même accès à l’éducation, aux études, aux formations, au salaire que les hommes. Ces inégalités sont de plus en plus dénoncées, font l’objet de débats et de combats. Ce manque d’opportunités et de moyens fait d’elles les premières victimes de la faim dans le monde. Kavita, Trésor, Mahajabin et Virginie font partie de celles qui, chacune à leur échelle, luttent contre la faim et pour l’égalité.

Elles luttent

En Inde, Kavita, bénévole de longue date à nos côtés lutte chaque jour pour prévenir, traiter et dépister la sous-nutrition dans un des pays avec le plus fort taux d’enfants malnutris, l’Inde. Elle sillonne au quotidien les routes de sa région et se déplace de village en village. Avant, elle ne savait rien sur la malnutrition, comment la détecter et la traiter, mais aujourd’hui après avoir été formée, elle peut désormais le faire et transmettre ses connaissances. Kavita, a donc une influence sur les communautés dont elle s’occupe, en leur montrant les bonnes pratiques mais aussi en dénonçant les tabous comme celui des règles.

Trésor est juriste à N’Djamena, bénéficiaire d’Action contre la Faim, aujourd’hui elle travaille dans l’association des femmes juristes du Tchad. Elle se charge d’accompagner les victimes de violences basées sur le genre pour les aider dans leurs épreuves face aux instances judiciaires. Elle a un message à faire passer aux femmes tchadiennes « Il faut que les femmes tchadiennes se réveillent, qu’elles se mettent au travail, qu’elles se battent et surtout lutter violemment contre les violences faites à leur égard ».

Mahajabin, chargée de communication au service plaidoyer d’Action contre la Faim à Dacca monte chaque jour sur sa moto et brise les barrières du genre. Dans la capitale du Bangladesh, il est mal vu que les femmes fassent de la moto. Remarques déplacées, injures et intimidations, tous les jours Mahajabin fait face à ce type de comportement mais ne se décourage pas. Elle encourage chaque femme à faire comme elle, pour que la lutte pour l’égalité femme-homme avance.

Virginie se bat pour l’éducation au Cameroun. Le message de Virginie est un message d’émancipation. Pour elle, il faut que les femmes aient accès à l’éducation pour pouvoir être maîtresses de leur avenir, pour avoir un revenu égal à celui des hommes, faire ses propres choix et n’être dépendantes de personne.

Comme elles, de nombreuses histoires de femmes qui luttent pour s’émanciper et émanciper les femmes de leur entourage nous montrent qu’elles sont les premières actrices du changement et que si elles sont soutenues elles peuvent faire la différence. En partageant leurs histoires, leur combat, en brisant les tabous vous pouvez aider ces femmes. C’est également un secteur en manque de financements et chaque don aussi petit soit-il, peut contribuer à la cause.

Pour l’égalité,

Contre la Faim.