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À la Une

Intervention d'urgence d'ACF

accès limité aux populations malgré des besoins humanitaires croissants

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Des dizaines de milliers de réfugiés ont franchi la frontière avec l’Ouzbékistan, fuyant les violents affrontements qui ont lieu dans la ville d’Osh (Kirghizstan). Dans le même temps, plusieurs centaines de milliers de déplacés se rassemblent au Kirghizstan.Du fait notamment de l’insécurité, la nourriture, le carburant et l’eau manquent ; alors que l’intervention des ONG reste extrêmement difficile et dangereuse

 

Suite à l’explosion de violence qui a eu lieu dans la ville d’Osh entre des groupes ethniques kirghizes et ouzbeks, la situation humanitaire et sécuritaire se dégrade rapidement : depuis vendredi dernier, plus de 75 000 réfugiés ont franchi la frontière vers l’Ouzbékistan et environ 300 000 déplacés sont actuellement rassemblés du côté kirghiz de la frontière entre les deux pays.

 

Action contre la Faim, qui possède déjà l’autorisation d’entrée dans la région d’Ouzbékistan où se trouvent les réfugiés, a mobilisé ses équipes d’urgence. Composées de spécialistes de la sécurité alimentaire, de l’eau et de l’assainissement, ainsi que du Directeur Général d’ACF-Espagne, deux équipes sont mobilisées de chaque côté de la frontière afin de venir en aide aux populations déplacées et réfugiées. Elles sont chargées d’analyser la situation et de lancer une intervention d’urgence pour répondre aux besoins des populations les plus vulnérables : les femmes enceintes, les jeunes mères, les enfants et les personnes âgées.

 

 

 

Une situation humanitaire qui se dégrade rapidement

 

En Ouzbékistan, les premiers campements ont été érigés, dans lesquels des dizaines de milliers de personnes sont maintenant bloquées. Les autorités locales ont enregistré 32 000 familles de réfugiés, des femmes et des enfants pour la plupart.

 

Côté kirghiz, jusqu’ici, aucune information suffisante et exhaustive, n’est disponible sur la situation. Les centaines de milliers de personnes déplacées par les combats occupent actuellement des écoles, des bâtiments publics, certaines ont trouvé refuge chez des proches. Mais beaucoup continuent à fuir et à bouger au gré des violences.

 

Le nombre de blessés continue d’augmenter et la population locale a peur de demander une assistance médicale, alors que les hôpitaux et les autres institutions n’ont plus ni nourriture ni carburant. L’accès et la disponibilité des aliments deviennent un enjeu fondamental à Osh où la plupart des magasins d’alimentation sont toujours fermés. Les réserves familiales s’épuisent rapidement à cause des pillages, du manque d’approvisionnement de la ville et des restrictions de déplacement. Des aliments sont envoyés à Osh depuis plusieurs provinces, mais les quantités exactes, la diversité des produits et la livraison à l’intérieur de la ville ainsi que les mécanismes internes de distribution ne sont pas encore clairs.

 

Avec des températures qui frôlent les 40°C et des coupures de courant qui limitent l’approvisionnement en eau potable dans certains quartiers d’Osh, l’accès à l’eau en quantité et qualité suffisante devient inquiétant et toutes les bouteilles d’eau disponibles ont été vendues ou volées. Face à cette situation, ACF prépare l’envoi de matériel depuis l’Espagne afin de pouvoir fournir de l’eau à plus de 30 000 personnes.

 

 

 

Un espace humanitaire réduit qui freine le déploiement de l’aide

 

« Les personnes blessées ou malades ne peuvent pas aller à l’hôpital car elles ont peur d’être exposées à des actes de violence ; même le personnel médical a subi des attaques alors qu’il tentait d’évacuer des patients », explique Olivier Longué, directeur d’ACF-Espagne. « L’espace de travail des organisations humanitaires est toujours extrêmement réduit, il y a très peu d’ONG sur le terrain car il est difficile d’intervenir dans une telle situation d’insécurité permanente », ajoute-t-il.

 

La distribution de biens de première nécessité n’est pas encore possible à cause des déplacements perpétuels des populations et du manque de sécurité. « Nous sommes particulièrement préoccupés par les attaques qui touchent les civils sans distinction, les pillages et la destruction de biens privés, la violence envers les femmes et le manque d’information et de protection des déplacés », commente Javier Pérez, chef de l’équipe d’urgence d’ACF. « De plus, l’envoi de frets humanitaires reste très limité car l’aéroport d’Osh est fermé ». ACF lance un appel à toutes les personnes concernées pour cesser les assassinats, mettre fin aux destructions et permettre aux acteurs humanitaires de faire leur travail en toute sécurité.

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