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Action contre la Faim Somalie © Action contre la Faim Somalie

À la Une

SOMALIE

Fournir des services de santé aux populations isolées

Après des décennies de conflit et les systèmes de santé ayant été considérablement affaiblis, l’accès aux services de santé dans les villages ruraux du sud-ouest de la Somalie reste limité. Pour améliorer l’accès et atteindre une couverture sanitaire universelle, nos équipes ont constaté qu’il était essentiel d’instaurer un climat de confiance par le biais de la sensibilisation communautaire, notamment afin d’éviter les rejets.

 

Les agents de santé communautaire, des artisans du changement

 

La sous-nutrition, le paludisme, la pneumonie et la diarrhée font partie des principales causes de décès évitables chez les enfants de moins de cinq ans vivant dans ces zones à faible revenu. Pour améliorer la santé et le taux de survie des jeunes enfants dans le village de Tubooy, et avec le soutien financier d’UK Aid, Action contre la Faim mène un programme qui fait appel à un réseau d’agents de santé communautaires formés pour toucher plus de familles, les renseigner sur les maladies évitables et traiter leurs enfants.

CHWs paying visit to Makaay's sick albino child in Tuboy village © Action contre la Faim Somalie

Somalie santé

@ Action contre la Faim Somalie

Resettlement of Eylo community members in Hudur district © Action contre la Faim Somalie

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La communauté Eylo vit à la périphérie de la ville d’Hudur, à Bakool, en Somalie.

@ Action contre la Faim Somalie

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Cette approche est utile pour les mères de famille comme Makaay Mohamed Keyr, qui a cinq enfants et qui ne peut pas souvent se rendre au centre de santé le plus proche, dans la ville d’Hudur. Lorsqu’elle et les autres mères de famille de sa communauté se rendent au centre de santé, le trajet n’est ni facile, ni sûr : au moins une heure de marche sous un soleil de plomb et à travers des forêts dangereuses.

En automne, le plus jeune fils de Makaay a eu une poussée de fièvre et avait constamment la diarrhée. Son état s’aggravait d’heure en heure. Le petit garçon a été examiné par un agent de santé communautaire basé dans leur village et a reçu un diagnostic de diarrhée, une maladie qui peut conduire à une sous-nutrition et parfois s’avérer mortelle chez les très jeunes enfants. Il a été traité à base de sels de réhydratation orale et, quelques heures plus tard, sa santé a commencé à s’améliorer. L’agent de santé responsable du fils de Makaay continue de le suivre, en se rendant souvent chez lui pour surveiller son rétablissement.

Deux des enfants de Makaay sont atteints d’albinisme, ce qui est source de stigmatisation dans la communauté. Ils ont d’ailleurs été victimes d’intimidation pour cette raison. Makaay est très reconnaissante du soutien qu’elle reçoit de la part des agents de santé communautaires, qui se rendent régulièrement à son domicile et à celui de ses voisins pour effectuer des bilans de santé.  

 

« Nous recevons la visite d’agents de santé communautaires, qui nous sont d’une grande aide car ils peuvent détecter plusieurs maladies et en traiter certaines sur place », dit-elle. « Je leur suis très reconnaissante. Ils font régulièrement du porte-à-porte pour aider les enfants du village. Lorsque nos enfants tombent malades, ils les soignent ou nous renvoient vers l’hôpital si la situation dépasse leurs compétences. »

 

VENIR EN AIDE AUX COMMUNAUTÉS MARGINALISÉES

 

Les agents de santé communautaires jouent un rôle essentiel en aidant les familles à accéder aux services de santé. La sensibilisation directe de la communauté est également très utile. Pour les communautés marginalisées, c’est-à-dire celles qui sont tenues à l’écart de la vie traditionnelle, instaurer un climat de confiance par le biais de l’engagement communautaire est un chemin semé d’embuches.

L’une de ces communautés marginalisées vit à la périphérie du village de Makaay. Le peuple Eylo, appelé ainsi en raison de sa pratique de la chasse avec des chiens, est stigmatisé et méprisé par le reste de la communauté pour sa façon de chasser. La communauté Eylo, qui vit en marge de la société, ne se sent ni acceptée ni en sécurité dans les marchés, les centres de santé et les autres lieux publics.

L’équipe d’Action contre la Faim a commencé à sensibiliser la communauté Eylo en utilisant l’approche People’s First Impact Method. Deux femmes Eylo et trois hommes Eylo ont été invités à participer, à discuter et à interagir avec une communauté voisine « traditionnelle », ainsi qu’à apporter leur contribution à l’élaboration d’un plan d’action communautaire.

Cela n’a pas été une mince affaire : notre personnel a été confronté à la résistance de la plupart des membres de la communauté, qui ont indiqué se sentir mal à l’aise en présence des membres Eylo du groupe. Mais l’équipe d’Action contre la Faim n’a pas baissé les bras. Nous avons tenu des réunions avec les autorités locales, les comités de résilience communautaire et les anciens de la communauté pour plaider en faveur de l’intégration du peuple Eylo.

La démarche a donné au peuple Eylo une plate-forme pour parler et être entendu par les autres membres de la communauté, prendre part à des initiatives communautaires et accéder aux services communautaires, y compris les soins de santé. Pour promouvoir la bonne volonté et la coopération, et avec l’aide des comités de résilience communautaire, nous avons mis en place un groupe de travail consacré à la résolution des conflits et à l’intégration de la communauté Eylo.

"Avec l’aide des autorités locales et du personnel d’Action contre la Faim, nous réintégrons lentement la communauté "
Hussein Mohamed
Somalie, membre de la communauté Eylo

Action contre la Faim soutient actuellement 126 familles Eylo dans le cadre de programmes de santé, de nutrition, d’eau, d’assainissement, de sécurité alimentaire et de moyens d’existence. Bientôt, ces familles participeront également à nos projets de résilience.  

L’approche People’s First Impact Method a joué un rôle moteur en permettant à l’équipe d’Action contre la Faim de faire entendre la voix des groupes marginalisés. Pour le peuple Eylo d’Hudur, cela a été un point de départ important pour pouvoir être traité d’égal à égal et participer à des programmes visant à améliorer leur vie.

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