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mg_9848__medium-1.jpg © David SAUVEUR/Agence VU

À la Une

Biocarburants et hausse des prix des denrées

Graves inquiétudes sur la disponibilité des stocks alimentaires pour répondre aux urgences

mg_9848__medium-1.jpg © David SAUVEUR/Agence VU

Une conjonction de facteurs allant vers un déclin des stocks d’aide alimentaire

Les nouvelles habitudes alimentaires de pays émergents comme la Chine ou l’Inde, le changement climatique et le développement des bio carburants sont autant d’éléments évoqués pour expliquer la spectaculaire hausse des cours des matières premières agricoles (blé, maïs, riz, etc.) au niveau mondial. Certains pays déjà en situation d’insécurité alimentaire chronique pâtissent de tous ces facteurs et subissent une baisse de la nourriture disponible pour les populations les plus vulnérables. La quantité de nourriture disponible au niveau mondiale est d’ailleurs la plus basse jamais observée depuis des décennies.

C’est la réponse même des organisations humanitaires face à la faim qui peut être remise en question. En effet, un déclin global des stocks d’aide alimentaire disponibles est à craindre à court terme et par la même occasion la capacité d’ONG comme Action contre la Faim à répondre aux urgences humanitaires est questionnée.

 

 

Maintenir un stock d’aide alimentaire disponible constamment au niveau international ou local

Le système de l’aide alimentaire est régi à l’heure actuelle par la convention internationale de Londres et 23 pays signataires parmi lesquels les Etats-Unis, 15 Etats membres de l’Union européenne, le Japon, le Canada, l’Argentine, etc. Cette convention définit la mise à disposition tous les ans par les pays signataires d’une quantité de nourriture calculée en tonnes ou d’un montant financier équivalent alloué à l’aide alimentaire. Cette allocation budgétaire, contrairement aux donations en nature, permet à des ONG comme Action contre la Faim de privilégier les achats de nourriture de proximité, au niveau local ou régional.

Ce système devrait donc garantir une aide alimentaire notamment pour les pays ou régions ou la nourriture n’est pas disponible en quantité suffisante.

Faille dans le système, les rapports concernant la mise à disposition –ou non- de ce stock et donc le respect des engagements des pays donateurs ne sont pas rendus publics. Plus important encore, toute cette aide alimentaire, incluant l’aide monétaire, n’est pas calculée en fonction des besoins, et n’a aucun mécanisme de renforcement en cas de besoin majeur. Enfin, aucune obligation légale ne contraint réellement les Etats signataires à respecter leurs engagements.

 

 

Si jusqu’alors les stocks ont toujours été à peu près disponibles pour répondre aux urgences, Action contre la Faim craint que la conjoncture actuelle des marchés agricoles ne mettent fin à cette situation, mettant en danger l’assistance vitale à de nombreuses populations.

Action contre la Faim appelle donc à ce que les pays donateurs s’engagent sur le maintien inconditionnel de ces stocks d’aide alimentaire ou des montants financiers équivalents, indifféremment de l’évolution des cours des matières premières agricoles.

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