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BD_ Fire incident_2021_Action contre la Faim (28) © Action contre la Faim Bangladesh

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Bangladesh

Après les incendies meurtriers, l’avenir des réfugiés Rohingyas reste incertain

L’incendie a fait 15 morts et réduit en cendres des milliers d’abris et d’installations sanitaires, laissant plus de 45.000 personnes déplacées.

Nos équipes ont rencontré Ismael, 35 ans, au milieu de la foule et le chaos. Cendres et débris brûlés sont tout ce que nous pouvions voir. Les yeux fixés sur l’horizon, Ismael a raconté à l’un des travailleurs psychosociaux d’Action contre la Faim : « J’étais dans le salon de thé quand j’ai entendu qu’un incendie s’était déclaré. Combien de fois encore pourrais-je voir mon refuge réduit en cendres… ».

Pour Ismael et ses voisins, l’incendie rappelle des souvenirs douloureux de leur fuite vers le Bangladesh en 2017. Des centaines de milliers de Rohingyas ont vu leurs maisons brûlées et leurs communautés rasées, les obligeant à fuir l’État de Rakhine il y a près de quatre ans. « Ils ont brûlé ma maison et tout ce que j’avais dedans », se souvient Ismael.

Aujourd’hui, vivant dans des camps surpeuplés, le sort des Rohingyas déplacés reste extrêmement préoccupant. « À la lumière des incendies qui font rage, mon avenir est encore incertain », dit Ismael.

BD_ Fire incident_2021_Action contre la Faim (30) © Action contre la Faim Bangladesh

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BD_ Fire incident_2021_Action contre la Faim (37) © Action contre la Faim Bangladesh

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L’INCENDIE PROVOQUE DES TRAUMATISMES PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE

 

L’incendie a détruit des maisons, des biens et des documents importants, notamment des cartes d’identité et de données, qui permettent aux réfugiés Rohingyas de travailler et d’avoir accès à la nourriture et aux services essentiels à Cox’s Bazar. De nombreuses personnes, en particulier des enfants, ont été séparées de leur famille alors qu’elles couraient pour trouver la sécurité dans un chaos et une confusion absolus.

Les chocs et le stress répétés ont provoqué un pic des besoins en santé mentale. Les équipes d’Action contre la Faim sont sur le terrain et travaillent sans relâche pour fournir une première aide psychologique, en plus de distribuer des repas chauds, de réhabiliter les installations et les points d’eau, et de réunir les familles.

Lorsqu’ils ont fui le Myanmar, Ismael s’est engagé à servir en tant que leader communautaire connu sous le nom de Majhi. « Aider les gens me donne de l’espoir », dit-il. « Cela me permet de continuer à avancer ».

En tant que Majhi, il ressent une grande responsabilité à l’égard de sa communauté. Au lendemain de l’incendie, il n’a pas pu s’empêcher de penser aux victimes prises au piège dans le feu – et à ce qu’il aurait pu faire de plus pour les aider : « J’aurais pu agir rapidement… J’étais sûr que l’incendie n’atteindrait pas notre bloc ».

Les équipes de travailleurs psychosociaux d’Action contre la Faim ont été déployées pour offrir des conseils et un soutien à des centaines de personnes comme Ismael, qui doivent faire face à des sentiments de culpabilité, de colère, de peur, et plus encore, à la suite de ce nouveau traumatisme. Au cours de sa séance, Ismael a commencé à comprendre à quel point ses sentiments étaient normaux. À mesure qu’il se livrait au psychologue, il a commencé à se sentir un peu plus léger.

Des chocs violents et mortels continuent de frapper la communauté Rohingya, laissant des traces profondes sur l’ensemble de la société, en particulier sur les enfants. Les camps de réfugiés sont le dernier recours pour les communautés persécutées, qui n’ont nulle part où aller. La communauté humanitaire, ainsi que d’autres acteurs clés, doivent rechercher des solutions durables et dignes pour les Rohingyas déplacés. En attendant, les camps de réfugiés doivent être reconstruits de manière plus sûre afin de prévenir de futurs incendies et autres dangers.

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